Ce mercredi, les prix de la viande ont été respectés dans différentes provinces exceptée dans la ville de Bujumbura. Les consommateurs de la viande de Bujumbura demandent le respect des prix.

A Mukoni au chef-lieu de la province Muyinga, on a abattut 12 vaches. Un kilo de rôti coûtait 10.000 francs, le kilo de carbonade 8000 francs tandis que  le de boyau coûtait 6000 francs. Les habitants du chef-lieu de la province Muyinga affirment que le prix officiel a été respecté.

C’était la même chose au marché de Vyerwa sur la colline Maruri en commune Gashikanwa de la province de Ngozi. Sur place, 8 vaches et 3 chèvres ont été abattues. Ce mercredi au chef-lieu de la province de Ngozi, l’ambiance était de mise parce que une brochette de rôti coûtait 1000 francs dans les bistrots. Les prix officiels de la viande ont été également respectés dans  la province de Rumonge. L’exception a été celle de la Mairie de Bujumbura. Les prix de la viande étaient exorbitants. Un habitant de Bwiza indique que les consommateurs étaient nombreux alors qu’il a été abattu très peu de bêtes. En zone de Bwiza, le prix de la viande Mucopo était aussi exorbitant. « Oui c’est vrai, hier peu de viande était disponible au marché dit Siyoni. Un kilo de rôti coûtait 20.000 francs alors qu’avant il coûtait 12.000 francs. La viande n’a été disponible que durant 30 minutes. Par exemple à la 2^ème  avenue de la zone de Bwiza, un plat spécial de la viande dit Mucopo coûtait 13.000 francs alors qu’avant il coûtait 10.000 francs. Un plat simple de Mucopo coûtait 10.000 francs alors qu’il coûtait  8.000francs auparavant », a révélé notre source. 

A l’abattoir de Kamenge, on a abattu 12 vaches. Un kilo de la viande de vache coûtait 20.000 francs alors qu’il coûtait 12.000 francs dans le temps.

Les habitants de la ville de Bujumbura demandent de revoir à la baisse les prix de la viande puisqu’ils sont dans une extrême pauvreté.

L’activité d’abattage des ruminants a repris ce mercredi depuis l’apparition de la fièvre de la vallée du Rift. Cette activité va reprendre ce vendredi dans les provinces de Bubanza et Kayanza.

La reprise de l’activité d’abattage des animaux domestiques ruminants a provoqué de l’allégresse au sein des commerçants et consommateurs de la viande dans les différentes provinces du pays. Cette activité d’abattage et de commercialisation de la viande de ces animaux avait été suspendue depuis l’apparition  de la fièvre de la Vallée du Rift.  Dans la foulée, le département de l‘agriculture et de l’élevage a ordonné le strict respect des prix de la viande tels que fixés avant l’apparition de la maladie.  

Des vaches, chèvres et moutons ont été abattus en grand nombre à l’abattoir  de la municipalité de Bujumbura le matin de ce mercredi. Beaucoup de gens y étaient aussi présents pour être approvisionnés en viande.

En province de Gitega, la capitale politique, la population indique que non seulement elle avait envie de consommer encore une fois de la viande mais aussi certains ménages qui se servaient de leurs bétails pour subvenir à leurs besoins connaissaient déjà une extrême pauvreté. « C’est une grande joie chez les consommateurs de la viande et surtout chez les éleveurs qui se trouvaient dans une pauvreté sans précédent et qui ne parvenaient plus à faire survivre leurs familles en se rabattant à la vente de leurs bétails. Mais, ce n’était plus le cas avec cette période de la mesure. Donc, les commerçants du bétail et les vendeurs de la viande  vivaient dans une pauvreté sans nom. Avec cette carence de ces viandes, toutes les personnes se contentaient de consommer celle du porc malgré elles», se réjouissait un citoyen de Gitega.

La situation était pareille dans la ville de Rumonge. Beaucoup de gens se rendait acheter de la viande tôt ce mercredi. « C’est de l’allégresse dans la ville. Tout le monde est content.  Ce qui prouve  qu’ils avaient envie de la viande.  Ils en achètent en grande quantité. C’est avec raison puisque ça faisait plusieurs mois que l’on ne s’en procurait pas», témoigne un habitant de Rumonge. 

En province de Ngozi, il était prévu ce mercredi l’abattage de 63 vaches et 102 chèvres dans 7 lieux des communes Gashikanwa et Tangara. Ces animaux avaient été diagnostiqués de la fièvre depuis une semaine. Douze vaches et 32 chèvres sont prévues d’être abattues ce jeudi dans les communes Kiremba et Mwumba.

La rédaction de la RPA a également été au courant que l’affluence à se rendre acheter de la viande était grande le matin de ce mercredi dans les provinces Ruyigi et Cankuzo.

Certains habitants de la commune Mugamba de la province de Bururi ne comprennent pas pourquoi les malades de la COVID-19 sont obligés de payer les médicaments leur prescrits. Ces habitants de Mugamba demandent au gouvernement de rendre disponible les médicaments en quantité suffisante.

Le problème de trouver les moyens pour acheter les médicaments pour la Covid-19 s’observe chez les patients alors que le gouvernement burundais reçoit régulièrement de l’aide liée à la riposte contre la COVID-19. L’exemple illustratif est celui de la commune de Mugamba en province de Bururi Un habitant de la place indique qu’il a un proche qui a été testé positif à la COVID-19 au centre de santé de Muramba. On lui a prescrit l’ivermectime, la vitamine C, le zinc et d’autres médicaments.  A sa grande surprise, il a été envoyé à la pharmacie pour chercher ces médicaments. « Ici en commune de Mugamba, nous avons un énorme problème. Il y a des personnes qui sont testées positives ces derniers jours mais on ne donne pas de médicaments. On vous fait une ordonnance et l'on vous envoie à la pharmacie. Si vous n'avez pas d'argent pour acheter les médicaments, vous rentrez à la maison. Vous comprenez qu'il y a un problème », se plaint cet habitant.

Paradoxalement, la ministre de la santé publique a, au cours de la réunion de mardi de la semaine écoulée, précisé qu’il y avait des médicaments suffisants dans le stock et que les médicaments pour les malades de la COVID-19 sont gratuits dans tout le pays.

Par ailleurs, la Banque mondiale a approuvé en décembre 2021 un des derniers dons de 60 millions de dollars américains pour l’achat des médicaments et d’autres matériels.

Les habitants de quatre villages de la commune de Mabanda ont depuis plusieurs années des difficultés de trouver de l’eau potable. Ils disent que la REGIDESO  a  fermé plusieurs robinets  de ces villages parce que la commune ne paie pas  les factures. Ils demandent aux responsables de trouver une solution à ce problème.

Ces quatre villages privés d’eau potable sont Village  1 et 2, Village de Kurusenyi et le Village de Kuryamugina. Selon notre source, ce problème dure plus de dix ans.  Certains puisent  de l’eau  des rivières  tandis que d’autres   font  des abonnements dans les  ménages qui sont encore raccordés. « Ils vont puiser de l’eau dans les vallées. Certains vont dans les  vallées appelées chez Bernard,  Musanze, Nyavyondo et Nyabusunzu. C’est à une distance de plus d’un kilomètre. D’autres qui ne sont pas à mesure d’aller  dans ces vallées font des abonnements dans les ménages  puis ils contribuent dans le paiement des factures. Là aussi,  la tâche n’est pas facile puisque on leur exige une grande somme d’argent. On peut payer cinq mille francs par mois  ou deux cent francs pour un bidon de vingt litres   ou  même cinq cent francs par bidon. Tout dépend de la distance où  on emmène cette eau. Vous comprenez que la vie n’est pas facile  au centre de Mabanda », révèle notre source.

Notre source fait également savoir que la REGIDESO  a fermé les robinets de ces villages  parce que la commune n’a pas payé les factures. Les habitants de ces villages demandent  que ce problème soit résolu. « Ce problème n’est pas lié au manque des sources.  Mais, c’est le problème de gestion parce qu’il y a des robinets où la population devrait puiser de l’eau. Certains sont fermés parce que   la REGIDESO exige que  l’eau soit payée. La commune ne paie pas les factures de l’eau consommée par la population.  Autre chose est que les tuyaux ne passent pas près des maisons de certains habitants et ne bénéficient pas de l’eau par conséquent », ajoute notre source. 

A ce sujet, la rédaction de la RPA a essayé de joindre Jena Berry Hatungimana, administrateur de la commune de Mabanda mais son téléphone sonnait   sans que personne ne décroche.