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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gatumba : Un espoir vite envolé

Gatumba : Un espoir vite envolé

Avec le début des activités de la canalisation de la rivière Rusizi, à l’origine des inondations de la zone de Gatumba en commune Mutimbuzi en province  Bujumbura, les habitants de cette zone pensaient qu’ils allaient pousser un ouf de soulagement. Malheureusement,  cet espoir a duré un laps de temps, car cette opération a été suspendue après  seulement une semaine et  pour des raisons inconnues.

Certains des membres de la diaspora burundaise, origine de cette zone Gatumba ont  payé pour les travaux de bouchage des canaux d’eau qui causaient des débordements dans cette zone. Ces travaux avaient commencé le 7 août et avaient créé une lueur d’espoir chez cette population, victime des inondations depuis au moins 4 ans.

Malheureusement  sept jours seulement après le début de ces travaux,  ils ont été suspendus. Les habitants de Gatumba sont regagnés par le désespoir. Selon un des habitants de Gatumba « les travaux faits ne sont pas du tout durable, ils  pourront  juste assurer la protection d’une courte durée. »

Toutefois, ils reconnaissent et saluent le léger mieux apporté par ces travaux. Ça faisait longtemps que les gens n’accèdent pas dans le quartier et certains commencent à  réhabiliter leurs maisons  malgré leur crainte que la prochaine saison des pluies  pourrait causer de nouveau des inondations.

« Avant ces travaux, il y avait toujours de l’eau mais, pour le moment, il y a un léger mieux. Certains commencent à reconstruire leurs maisons, à retaper les murs et y mettre du ciment pour regagner leurs ménages. On n’a pas  d’autres choix,  on restera dans ces va-et-vient,» regrette une des victimes des inondations.      

Ce problème des inondations, causent annuellement depuis au moins quatre ans, un déplacement des milliers de familles de cette zone Gatumba. Au mois de mai cette année, un millier de familles ont été évacuées vers Matyazo en commune Mubimbi de la même province  Bujumbura.

Les réfugiés burundais de Nyarugusu refusent de se rapatrier dans un « climat d’insécurité »

Ce mardi, certains réfugiés burundais de Nyarugusu ont affiché leur inquiétude quant au rapatriement à cause de l’insécurité qui règne au Burundi. Dans une réunion avec une délégation des autorités burundaises qui s’est rendue dans ce camp situé en Tanzanie, certains réfugiés ont cité des cas des rapatriés assassinés ou persécutés.

En plus des 220 dollars par tête donnés aux rapatriés pour couvrir la ration alimentaire de 3 mois et les moyens de déplacement pour arriver chez eux, le chef de la délégation burundaise, le général de brigade de police Nibona Bonansize Célestin a dit aux réfugiés burundais de Nyarugusu que la sécurité était totale au Burundi et qu’il s’attendait à ce que 50 mille réfugiés regagnent le pays d’ici la fin de l’année. Mais plusieurs réfugiés ont affiché leurs préoccupations quant à la sécurité évoquée par l’assistant du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique. L’un des réfugiés burundais a cité deux cas d’assassinats des rapatriés qui venaient de rentrer dans la province Makamba dont il est originaire. « David Simbagije. Son cadavre a été retrouvé au marché de Kazingwe. Un imbonerakure du nom de Jean Marie, fils de Samuel a été arrêté mais il n’a pas passé une seule nuit dans les cachots. Il a été relâché. » Il a cité un autre cas d’un rapatrié qui rentrait du camp de Nduta (Tanzanie) et qui était originaire de la zone Kazirabageni, dont le corps a été également découvert après son rapatriement.

Ce réfugié originaire de la zone Kazirabageni de la commune Nyanza-Lac en province Makamba a parlé aussi de son frère dont la femme et un enfant ont été attaqués et grièvement blessés par les imbonerakure. « Vincent Karenzo, mon petit frère. Il s’est rapatrié en provenance du camp de Nduta. C’était une famille de 7 personnes. Cette famille a été attaquée chez elle seulement 2 jours après son rapatriement. Ils ont blessé sa femme et son enfant à l’aide des machettes. Tous les deux sont été admis à l’hôpital de Makamba. Ils les ont dépouillés de tous leurs biens. Allez demander à Kazirabageni. Un certain Jean, fils de Philippe, un imbonerakure, on a trouvé chez lui 2 pagnes et la farine de maïs de la famille agressée. Ce sont des preuves. »

En répondant aux réfugiés, l’assistant du ministre burundais de l’intérieur a dit que la plupart des assassinats étaient liés aux conflits sociaux mais que les auteurs étaient poursuivis par la justice. Les arguments qui n’ont pas du tout convaincus certains réfugiés qui ont réclamé un troisième pays d’accueil. Certains réfugiés ont dit aussi qu’ils ne comprenaient pas pourquoi le gouvernement burundais, qui les avait persécutés dans le pays, les poursuivaient jusque dans les camps de refuge en Tanzanie en y envoyant des délégations.

Gatara: Une cinquantaine d’agriculteurs en sit-in devant le bureau de l’agronome communal

Sit-in ce mardi au bureau de l’agronome communal de Gatara en province Kayanza.  Les agriculteurs  dénoncent le détournement des semences de maïs destinées à  être plantées dans les marais. L’agronome communal les aurait mis dans sa boutique pour les vendre à un prix exorbitant.

 Ils étaient autour de 50 agriculteurs en sit-in ce 13 août au bureau de l’agronome de Gatara. Ces agriculteurs indiquent qu’ils étaient venus réclamer les semences de maïs, car ils ont payé  de l’argent pour ça.

Selon des habitants de la localité, ces agriculteurs disaient qu’il vaudrait mieux qu’ils soient incarcérés  en combattant pour leurs droits. Pour eux, c’est inconcevable qu’une seule personne prenne en otage toute une commune.

Ces semences de maïs sont   de type PANAR 53.Une variété qu’ils devaient planter dans les marais. Ces semences sont dans  les stocks  de la commune  depuis  une semaine mais elles seraient en train d’être détournées. Le principal accusé est  Evariste  Sindayigaya, agronome communal. Il vendrait cette variété de maïs   dans sa boutique à un prix très élevé.

« Ces graines de maïs  qui avaient été déposés  dans le  stock  ont été détournées par l’agronome. Il les met dans sa boutique et les vend à un prix élevé. C’est pourquoi les agriculteurs manquent de semences alors qu’ils avaient payé pour ces semences. Ils avaient payé en avance parce que les agronomes  collinaires avaient fait le porte à porte. Un sachet de deux kg de graines de maïs coûte officiellement 14 800 francs burundais. Mais dans sa boutique, il vend la même quantité à 50 mille francs burundais. »

L’agronome explique aux agriculteurs  qu’il se rendra lui-même dans les champs avec les semences pour superviser le semis. Mais ces agriculteurs n’y croient pas, se demandant comment une seule personne pourra superviser toute une commune.

La rédaction de la RPA  a réussi à joindre Evariste Sindayigaya, agronome de Gatara. Il rejette les accusations selon lesquelles il vend dans sa boutique du maïs de la variété  PANAR 53. Il précise que  le maïs   qu’il vend est d’une autre variété et qu’il l’a cherchée  dans les voies légales. Toutefois, il reconnait qu’il dit aux agriculteurs qu’il ira lui-même superviser le semis dans toute cette commune Gatara, une commune  composée de 28 collines.

Les autorités de la commune Marangara à la tête du détournement du sucre

Les autorités de la commune Marangara à la tête du détournement du sucre

L’administrateur de la commune Marangara est pointé du doigt dans le détournement du sucre destiné à la population. Cette autorité distribue un nombre limité de sacs destinés à la commune  pour vendre le reste aux commerçants qui, à leur tour, revendent   ce sucre à un prix exorbitant.

La commune Marangara de la  province  Ngozi obtient entre huit et dix sacs de sucre. Une quantité qui serait suffisante si le  partage se faisait équitablement, du moins selon la population locale.  Cette population affirme que l’administrateur autorise la vente d’un seul sac sur les huit, expliquant que le reste est destiné au personnel de la commune. Mais cette population  révèle que c’est finalement aux commerçants que l’administrateur  donne ce sucre. « On ne donne qu’un seul sac à tous les habitants de la commune. Chaque famille n’a droit qu’à un seul kilogramme qui n’est même pas complet. Pour les autres sacs, l'administrateur nous informe chaque fois qu’il est destiné au personnel de la commune. Mais curieusement par la suite, le sucre est donné aux commerçants et nous nous retrouvons à l’acheter à 10 000 francs burundais le Kilo. »

Les habitants de la commune Marangara sont mécontents et réclament une distribution équitable de cette denrée, rare depuis pas mal d’années.  

Nous  n’avons pas pu recueillir le commentaire de l’administrateur de la commune Marangara, Goreth Nshimirimana.

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