Dans ce communiqué du Département d’Etat équivalent au Ministère des Affaires Etrangères, il prévient ses ressortissants d’ « éviter les voyages non essentiels au Burundi suite à la crise sociopolitique qui y prévaut après le forcing électoral du Président Pierre Nkurunziza ».

Ce communiqué rendu public par l’Ambassade des USA à Bujumbura ce mardi note que « les violences politiques se sont accentuées avec l’échec du coup d’Etat manqué le 13 mai 2015 et  les attaques à la grenade et de tirs à balles réelles sont depuis monnaie courante bien qu’ils ne sont pas dirigés directement aux étrangers ». Ainsi, poursuit ce communiqué du Département d’Etat, « des mesures de sécurité pour les Américains vivant sur le sol burundais doivent être renforcées car les terroristes Al Shabab de la Somalie ont promis d’attaquer le Burundi et les intérêts américains sont des cibles ».

Les américains vivant au Burundi sont alors appelés à « écouter les médias locaux et suivre l’actualité burundaise sur l’Internet concernant les manifestations politiques qui se déroulent ici et là et surtout de ne pas prendre partie dans ces manifestations ou de s’ingérer dans la vie de la politique interne du Burundi » poursuit ce communiqué du cabinet de John Kerry, Secrétaire d’Etat américain.

L’ambassade des Etats-Unis à Bujumbura vient également de prendre des mesures de sécurité pour son personnel. « Aucun déplacement en dehors de la capitale n’est autorisé entre 18 heures et 7 heures  du matin et les américains sont interdits de voyager sur les routes nationales car il ya des attaques qui s’opèrent. Ceux qui voyagent doivent bien fermer les portières de leur véhicules et bloquer les fenêtres de leur voitures quand ils se déplacent » termine ce communiqué du Département d’Etat.

La crise sociopolitique au Burundi a commencé depuis la fin du mois d’Avril avec la désignation du Président Pierre Nkurunziza  pour briguer un troisième mandat. Un mandat de trop selon la communauté internationale et la grande majorité de la Société civile et de l’opposition. Cette crise a provoqué même la suspension des aides de la plupart des bailleurs de fonds traditionnels du Burundi dont l’Union européenne, la Belgique et dernièrement le Président américain Barak Obama a écrit au Congrès américain pour lui annoncer la suspension du Burundi dans le programme commercial entre les Etats Unis et l’Afrique dans ce qu’ils appellent AGOA.