C’était dans la nuit de ce jeudi vers 23heures que le ménage d’une veuve du nom d’Eliane NSHIMIRIMANA de la Colline NYARUGANDA en Commune RUTANA a été attaqué par une bande de personnes armées de machettes.

Dans la matinée du 04 août 2015, le colonnel Damas a été attaqué par des gens armés à Kabondo. Ce haut gradé de l’armée assurait la garde extérieure de la RTNB. Ceux qui l’ont attaqué étaient à bord d’un véhicule de marque Toyota-Probox.

Un jeune du nom de Nzisabira Désiré est porté disparu depuis ce lundi. Mannifestant et membre actif du parti MSD, Désiré Nzisabira était pourchassé par les services de renseignement.

Le président de l’Association APRODH a échappé à la mort ce lundi dans la soirée. Il se trouve sur un lit d’hôpital où son état de santé est stable mais la famille demande son évacuation sanitaire à l’extérieur pour sa propre sécurité.

C’est dans l’une des chambres de la Polyclinique Centrale du Bujumbura que le célèbre défenseur des droits de l’homme est alité. Pierre Claver Mbonimpa a passé son examen de radiographie  ce mardi matin, le résultat est tranquillisant : « aucune  balle n’est dans son corps » affirme l’une des filles de cet activiste de la société civile qui répond à toutes les questions sans gêne.  Selon Amandine Nasagarare, la fille de Pierre Claver MBONIMPA, son père a reçu une balle lors d’une attaque ce lundi alors qu’il revenait d’une audience qu’il a accordée à la Mission de l’Union Africaine de passage à Bujumbura. Cette balle a transpercé sa joue jusqu’à ressortir au niveau de l’œil sans emporter toute la mâchoire supérieure de ce sexagénaire de 65 ans.

La fille de Pierre Claver Mbonimpa affirme aussi que l’état de santé de son père est stable pour le moment. «  Hier soir il saignait beaucoup mais les médecins d’ici ont tout fait pour le stabiliser. Même la balle qu’il a reçue est sorti directement ». La famille reste quand même inquiète « il est toujours à l’hôpital car il doit passer d’autres examens dont le scanner. Raison pour laquelle nous sa famille nous demandons qu’il soit évacué pour aller à l’étranger car il ne peut pas se déplacer à Karusi pour sa sécurité. Ceux qui ont voulu le tuer peuvent lui tendre une embuscade ».  

Justement pour sa sécurité, le défenseur des droits est gardé par 8 policiers qui sont postés à toutes les entrées de la POLYCEB renchérit notre interlocutrice. Dans les couloirs qui mènent  vers la chambre de Pierre Claver Mbonimpa, 4 policiers bien armés sont postés laissant passer seulement les membres proches de la famille. Pour le reste, les activités continuent à la normale dans cette clinique de la ville de Bujumbura.

Rappel des faits.

C’est en début de soirée ce lundi que Pierre Claver Mbonimpa a été victime d’une attaque armée au niveau de l’endroit appelé communément KU KANGA dans la zone Kinama. Un véhicule double cabine lui a coupé la priorité et du coup une moto a surgi conduite par un homme qui  a  tiré sur le défenseur des droits de l’homme. Mais son chauffeur a pu retourner à toute allure en ville pour l’amener à la Polyclinique Centrale du Bujumbura. Là, plusieurs représentants des chancelleries et ambassades accréditées à Bujumbura sont venus au chevet de Pierre Claver Mbonimpa  pour s’enquérir de son état de santé et exiger sa protection.

Les réactions étaient déjà nombreuses ce lundi soir après l’annonce de la tentative d’assassinat de Mbonimpa. L’envoyé spécial du Président Barack Obama dans la région des Grands Lacs Tom Perriello se disait « horrifié » par cette attaque contre Mbonimpa. L’Ambassadeur permanent des Etats-Unis aux Nations Unis Samantha Power parle de Mbonimpa comme d’un « champion paisible des droits humains au Burundi » et pense à lui et sa famille.

Le Ministère Belge des Affaires Etrangères se dit « outré » par l’attaque menée contre « le courageux défenseur des droits de l’homme Pierre Claver Mbonimpa ». La Belgique dit être également profondément inquiète de l’escalade des violations qui déstabilisent le pays et appelle à la retenu et au dialogue.

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Amnesty International se dit inquiète de l’attaque armée contre Mbonimpa. « Le Gouvernement doit enquêter et poursuivre en justice les auteurs » déclare Amnesty International.

Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban-Ki-Moon a fortement condamné la tentative d’assassinat contre Pierre Claver Mbonimpa, un « leader burundais dans la défense des droits de l’homme ». Dans une déclaration sortie lundi soir, Ban-Ki-Moon exprime ses souhaits de total rétablissement à Mbonimpa et appelle à des investigations transparentes et promptes dans le but de traduire en justice les auteurs de ce crime.

Ce mardi matin, le Conseiller Principal du Président de le République en charge de la Communication Willy Nyamitwe a tweeté que « le Gouvernement du Burundi est choqué par ce qui est arrivé à Mbonimpa, une attaque annoncée à l’avance sur réseaux sociaux ».

Trois policiers ont été tués la nuit de ce dimanche en commune urbaine de Cibitoke. Ils étaient en poste au Lycée municipale de Cibitoke. Les auteurs de ce triple meurtre ne sont pas encore identifiés. La population environnante du lieu du drame affirme qu’il y a eu affrontements entre les éléments de la police dudit poste et des gens dont elle ignore la provenance. Les informations recueillies sur place font également état des policiers grièvement blessés lors de cette attaque. Des policiers blessés seraient entrain d’être soignés dans différents hôpitaux de la capitale.

Ce triple meurtre intervient après que plus tôt dans la journée de dimanche, trois autres personnes aient été tuées par balles lors d’une fouille perquisition opérée par la police au quartier 6 de la commune Ngagara.

C’est ce même dimanche 02 août 2015 qu’a été assassiné le Lieutenant Général Adolphe NSHIMIRIMANA bras droit du président NKURUNZIZA et ancien patron du Service National des Renseignements.

Le même dimanche, plusieurs habitants de la commune urbaine de Ngagara, ont passé une nuit blanche, tandis que d’autres ont dormi à la belle étoile. Et ce par crainte d’éventuelles représailles des jeunes IMBONERAKURE du parti au pouvoir suite à l’assassinat du Général Adolphe NSHIMIRIMANA considéré comme le vrai leader des jeunes du parti présidentiel.

L’Observatoire de l’action gouvernementale OAG parle d’une étonnante escalade de violences au Burundi.

L’observatoire de l’action gouvernementale OAG vient de sortir une déclaration pour condamner l’escalade de la violence au Burundi. Dans cette déclaration, l’OAG dit être profondément inquiet de la dégradation progressive de la sécurité dans le pays depuis plusieurs jours. Elle condamne sans réserve tous les cas d’assassinats ciblés quotidiennement perpétrés contre les citoyens ordinaires, des membres des corps de défense et de sécurité ainsi que les hautes personnalités. L’OAG condamne entre autre l’assassinat du Général Adolphe NSHIMIRIMANA ainsi que la tentative d’assassinat de  Pierre Claver MBONIMPA président de l’APRODH.

L’OAG recommande au Gouvernement du Burundi de tout faire pour apaiser rapidement les tensions dans le pays et d’initier sans délais un dialogue franc et sincère avec tous les protagonistes dans la crise politico-sécuritaire. A la  communauté internationale, l’OAG demande de tout faire pour aider les Burundais à sortir de cette horrible violence.

L’attaque a eu lieu aux environs de 17 heures. Pierre Claver Mbonimpa rentrait chez lui à Carama dans la commune de Kinama. Arrivé sur la route communément appelée « Ku Kanga », route qui traverse Kinama en direction de Bubanza, une moto transportant deux hommes a dépassé le véhicule du président de l’APRODH, comme nous le rapporte certains témoins. Un des deux hommes a sorti son pistolet et tiré sur Mbonimpa avant de prendre fuite.

L'ancien patron du Service National des renseignements Adolphe Nshimirimana a été tué ce dimanche matin à Kamenge au nord de la capitale burundaise. Selon des
sources à Kamenge, le Général Adolphe Nshimirimana et sa garde ont été attaqués par des hommes à bord d’un véhicule militaire de type pick up qui venait juste de dépasser le pick up Toyota hilux de couleur noire dans lequel se trouvait l’ancien chef du SNR.

Ces bandits profitent des heures avancées et des endroits obscurs pour tendre des embuscades à tout passant. Selon la police à Ngozi, au cours de cette seule semaine, 15 téléphones mobiles, des sacs à main, plus de 3 millions de nos francs, des bijoux et d’autres biens de valeurs ont été volés. Selon nos sources, les quartiers comme : Kanyambo, Kinyami, Muremera, Gabiro et Rusuguti sont les plus dangereux : « surtout à partir de 20h30, lorsqu’il ya coupure du courant  électrique ».

Les quartiers fouillés ce jeudi matin par des individus en tenues policières se trouvent être : Kinanira, Jabe et Mutakura. Les habitants de ces quartiers ont été interdits d’aller travailler sauf les fonctionnaires de l’Etat, selon la population résidente dans ces quartiers. Ces individus en perquisition dans le quartier Jabe avaient dans les deux mains, un fusil et une machette, ce qui a poussé la population à supposer qu’il ne s’agissait pas de policiers. Dans ce quartier, des uniformes et bottines militaires ont été découverts et quatre personnes arrêtées. La population accuse la police de faire des perquisitions sans témoins et parfois en usant une brutalité.

A Kinanira, quartier du sud de la capitale, rien n’a été découvert. Ceux qui refusaient la fouille étaient intimidés par des tirs d’armes, nous a indiqué des sources sur place. Parmi les responsables de cette opération à Kinanira, ont été remarqués : Nicolas NTACONAYIGIZE surnommé Sarkozy et un certain Joe Dassin NKEZABAHIZI, responsable du service de renseignements en commune Musaga. Le même Joe Dassin est coupable de meurtre d’un militaire du grade de caporal, Ephraïm assassiné lors des manifestations contre le troisième mandat de Pierre NKURUNZIZA. A l’époque, le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard BARATUZA déclarait que cet auteur du crime allait être poursuivi jusqu'à la barre. Quatre jours après, le meurtrier était libéré et vaque à ses occupations comme si de rien n’était.

Le quartier Mutakura a été également perquisitionné mais sans découvertes d’armes ni de tenues militaires.

Pour rappel, ce quartier a été témoin de plus de six meurtres, le 1^er Juillet de cette année, par des policiers qui accusaient les victimes d’avoir fait exploser une grenade et d’être en possession illégale d’armes.

Un policier grièvement blessé dans la matinée de ce mercredi 29 juillet lors de la fouille perquisition dans le quartier Jabe de la commune urbaine de Bwiza.