Durant la nuit du 25 juillet dans les localités de Mvugo, Rubanda et Mukungu de la commune Nyanza Lac, débarquent des hommes armés en uniforme de l’armée burundaise. La population de ces localités dit ne pas connaître ces hommes. Selon les informations recueillies auprès  des habitants de Nyanza lac, des coups de feu intenses se sont fait entendre la même nuit sur les collines surplombant le Lac Tanganyika vers la chaine de montagne de  Rukambasi.

Des crépitements d'armes automatiques ont retenti depuis l'après-midi de ce samedi et ce dimanche dans l'après-midi des tirs à l'arme lourde se faisaient entendre à Rukambasi, indique un habitant de la localité de Rimbo située au pied de ce massif montagneux de Rukambasi, commune Nyanza-Lac en province Makamba.

Un jeune homme de 21 ans du nom de Moise Nziguheba a été tué la nuit de ce samedi 25/7 par des hommes armés soupçonné d’être des  Imbonerakure, Ce crime a eu lieu dans le quartier Bukirasazi de la commune urbaine de Kinama. Des sources en provenance de Kinama indiquent que Moise était  l’ami d’Emmanuel Ndereyimana, militant de Mizero y’Abarundi dirigé par Agathon Rwasa, lui aussi assassiné à  la veuille des élections présidentielles dans la même commune Kinama.

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L’assassinat de ce militant du parti FNL aile Agathon Rwasa est survenue vers 19h45 ce mercredi 22 juillet alors qu’Emmanuel NDEREYIMANA terminait son repas chez ses parents.

Explosion d’une grenade au centre ville de Bujumbura, les malfaiteurs étaient dans un véhicule de type Hilux au vitre teinté. 

En commune urbaine de Ngagara, les manifestants se sont rencontré devant le bureau postal et se sont dirigés vers la gare du nord. Toutefois, la police les a bloqués et les a dispersés au niveau du pont Ntahangwa quand ils se dirigeaient vers le centre-ville. Les manifestants ont été également signalés dans les communes de Buyenzi et Bwiza. Mais là aussi la police s’est interposée au moment où les manifestants des deux communes allaient se rejoindre à la commune Buyenzi pour se diriger dans le centre ville de Bujumbura. Des gaz lacrymogènes leur ont été lancés par la police et les manifestants anti troisième mandat se sont dispersés. Au campus Mutanga, les étudiants avaient tous quittés les lieux. Et au lieu d’aller à l’église communément appelé « Chez Ntabona » comme tous les dimanches, ces étudiants se sont joints aux autres manifestants contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Ces étudiants se sont dirigés dans la commune Nyakabiga. Les policiers ont lancés des gaz lacrymogènes sur les manifestants mais ces derniers ne semblaient nulle part inquiétés. Entretemps, les policiers étaient divisés sur l’action qu’ils menaient, certains étaient contre l’utilisation des gaz lacrymogènes d’autres étaient pour. En commune Cibitoke, 3 personnes ont été blessées suite à des tirs à balles réelles sur les manifestants. Certains manifestants affirment avoir reconnu des jeunes Imbonerakure de la ligue CNDD-FDD parmi les rangs des policiers. Dans la commune Musaga, on déplore un blessé grave parmi les manifestants mais pour le moment c’est une accalmie après les négociations entre la police et les manifestants. Les affrontements ont repris vers l’après-midi de ce dimanche.

Les associations de la société civile engagées dans la campagne qui ont organisé ces manifestations déplorent la brutalité qui a caractérisé la police lors de cette manifestation et promettent des poursuites judiciaires à l’endroit des policiers qui se rendront coupables des actes de violences.  Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC annonce également une grande mobilisation qui se fera ce lundi.              

Les opérations de formations militaires suspendues dernièrement par la marine américaine à l’endroit des militaires burundais pour des missions de maintien de la paix à l’étranger vont reprendre prochainement. Dans un communiqué sorti ce 22 avril, l’ambassade des Etats-Unis au Burundi indique que ces activités ont été suspendues temporairement pour une vérification des noms des candidats à former qui auraient commis des actes de violation des droits de l’homme. Selon toujours ce communiqué de presse, ces activités sont exercées dans le cadre des opérations menées par le contingent des opérations de formation et d’assistance basé en Afrique appelé ACOTA. La loi américaine dite « Loi Leahy » exige alors une vérification préalable des candidats à ces formations, ce qui est à l’origine du départ de ces formateurs mais qui, selon ce communiqué, reviendront pour la reprise des activités après cette opération de vérification. 

Le président du CNDD-FDD, en mairie de Bujumbura, Evode Bashingwa, a été sérieusement battu dans la nuit de ce mardi à la permanence nationale du CNDD-FDD située en commune Ngagara. Des informations qui proviennent de certains cadres de ce parti au pouvoir indiquent que cet acte s’est passé en présence de Pascal Nyabenda, président du CNDD-FDD. Le président du CNDD-FDD en mairie de Bujumbura serait victime de sa contestation au changement des listes électorales de ce parti en mairie de Bujumbura, des listes principalement pour les législatives. Contacté à propos, Evode Bashingwa, dit être malade et alité chez lui mais il n’a pas voulu témoigner sur son passage à tabac. Pascal Nyabenda, président du parti CNDD-FDD, de son côté, ne confirme ni n’infirme cet acte mais indique qu’il se pourrait que ce responsable du parti en mairie de Bujumbura ait été « corrigé ».

Ce dimanche, un groupe de policiers assisté par le général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika a passé à tabac des personnes dans la commune Musigati. A ce moment, ces policiers ont même tiré et les habitants de la localité ont du fuir. Les victimes de ces tortures seraient accusées de se rendre à Bujumbura dans les manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.

Le HCR fait état de 8000 burundais qui ont fui le pays ces 2 dernières semaines. Selon l’agence onusienne en charge des réfugiés, plus de 7000 personnes ont fui vers le Rwanda et environ 1000 burundais sont en RDCongo. La majorité des réfugiés était des enfants. La possible candidature à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza aux présidentielles et les conséquences sécuritaires qui pourraient en découdre serait l’lune des raisons de ces demandes d’asile, en plus de la probable distribution d’armes eux jeunes du parti au pouvoir.

Et les déplacés du site de Gisara en commune Muhanga de la province Kayanza demandent le renforcement de leur sécurité. Dans une correspondance adressée au gouverneur de Kayanza, ces déplacés se disent inquiétés par la situation qui prévaut dans cette localité.

En province Kirundo, c'est la fuite massive des déplacés du site de vumbi depuis la fin de la semaine dernière. Les déplacés qui sont restés dans ce site indiquent qu’ils craignent l’éclatement de la guerre juste après la déclaration de la candidature de Pierre Nkurunziza qui peut avoir lieu avant le 30 avril.