Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des jeunes femmes burundaises continuent d’alerter sur les sévices subis en Arabie Saoudite

mars 28, 2017 2355
Rate this item
(0 votes)

Des jeunes femmes burundaises continuent d’alerter sur les mauvais traitements subis dans les pays du Moyen-Orient où elles étaient allées travailler. L’une d’elle, partie en Arabie Saoudite, fait savoir que sa vie est en danger. Elle indique être traitée comme une esclave par ses employeurs, en plus de subir des sévices corporelles.

 

La jeune femme se nomme Ida Ndayishimiye, originaire de la colline Gipfuvya en commune Rango de la province Kayanza. Depuis deux mois, elle travaille en Arabie Saoudite. Elle avoue qu’au premier jour de son arrivée en Arabie Saoudite, elle a senti que rien ne se passerait comme elle l’espérait.

 

« J'avais essayé d’alerter dès mon arrivée. À l'aéroport, ils ont pris mon téléphone qui était dans mon sac et m'ont dit qu'ils ne voulaient pas me voir en train d'utiliser mon portable », témoigne la jeune femme.

 

En l'empêchant de communiquer ainsi avec ses parents, elle a refusé de travailler. Ce refus lui a coûté cher : « après une journée, ils sont venus dans ma chambre et ont commencé à me frapper. Quand j'ai commencé à crier, la femme m'a fermé la bouche et son mari s'est mis à me frapper à l'aide d'un câble », ajoute Ida en pleurs.

 

Lorsque ses employeurs lui ont remis son téléphone, Ida n’avait pas le droit de contacter qui que ce soit en Arabie Saoudite ; et si par malheur son patron remarquait qu’elle a appelé un burundais qui se trouve en Arabie Saoudite, elle était à nouveau tabassée.

 

« Il m'a frappé le matin, et le soir il a trouvé dans mon portable des contacts de mes amis ici en Arabie Saoudite. Il m'a dit que je n'ai pas la permission de communiquer tout ce qui est en rapport avec ma vie en Arabie Saoudite. J'ai fini par céder et accepter de communiquer seulement avec mes contacts se trouvant en Afrique », explique encore la jeune femme.

 

Mardi dernier, Ida Ndayishimiye affirme qu’elle a failli être étranglée par ses employeurs : « J'étais en train de parler au téléphone et ma patronne est venue pour le prendre par force. Elle a jeté sur moi un objet mais j'ai résisté. Elle a ensuite appelé son mari qui m'a donné des coups de pied et je suis tombée par terre. Il cherchait à m'étrangler en utilisant mon foulard pour fermer ma bouche afin que ma voix ne puisse sortir ».

 

Ida Ndayishimiye, de même que d’autres jeunes femmes burundaises travaillant en Arabie Saoudite, ont essayé de demander l'intervention l'Ambassade du Burundi en Arabie Saoudite mais en vain. Beaucoup de jeunes filles ont déjà témoigné de l’exploitation dont elles sont victimes dans ces pays arabes, alors que le gouvernement burundais avait incité ces jeunes filles à s’expatrier dans ces pays pour travailler.

 

Contacté par la rédaction, l’'ambassadeur burundais en Arabie Saoudite Issa Ntambuka nous a raccroché au nez après s’être enquis de l’identité de l’appelant.

Tags

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 256 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech