Dans un communiqué sorti ce Vendredi à Génève, ce groupe d’experts des Nations Unies proteste la décision du tribunal de grande instance de Ntahangwa de maintenir Germain Rukuki en détention. Ces experts indiquent que la justice n’a pas fourni des indices sérieux comme l’exige l’article 110 du code de procédure pénale pour pouvoir maintenir une personne en détention préventive
Ces experts se disent préoccupés par l’usage d’accusation d’atteinte à la sécurité du pays. «De telles accusations contre Germain sont susceptibles de mener de lourdes peines d’emprisonnement », constatent les experts des Nations-Unies.
Selon ces experts, c’est une façon de dissuader d’autres défenseurs de droit de l’homme dans le cadre de leur travail. Ces experts des Nations Unies trouvent qu’on a collé cette accusation à Germain Rukuki uniquement pour avoir collaboré avec l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture au Burundi (ACAT BURUNDI) dont il est l’ancien trésorier.
Dans ce communiqué, les experts des droits de l’homme des Nations Unies appellent le gouvernement burundais à permettre aux défenseurs de droit de l’homme de travailler librement et en sécurité. Ce communiqué des experts de droit de l’homme des Nations Unies rappelle que Germain Rukuki est président de l’association communautaire ‘Njabutsa tujane’ pour la lutte contre la pauvreté la faim et l’amélioration de la santé de la population. Rukuki est également membre de l’association des juristes catholiques du Burundi(AJCB)
Aujourd’hui, Germain Rukuki totalise un mois et demi de détention. Il a d’abord été détenu au service national de renseignements ensuite transféré à la prison centrale de Ngozi. Le 18 et le 19 septembre, la commission d’enquête sur le Burundi et son président Fatsah Ouguergouz présenteront à Génève, lors de la trente sixième session du conseil de droit de l’homme, un rapport qui devrait confirmer que de graves violations du droit de l’homme se poursuivent au Burundi.