Les femmes commerçantes de la farine de manioc se remarquent aux alentours du marché central de GITEGA et entre la 1ère et la 2ème avenue du quartier Nyamugari de la ville de GITEGA. Elles achètent du manioc sec et le font moudre aux moulins appartenant à d'autres hommes d'affaires. Depuis que la REGIDESO ait revu à la hausse le prix du courant électrique, ces vendeuses de farine se plaignent que les propriétaires de ces moulins ont aussi augmenté la facture : « Pour le moment, les choses ont vite changé dans notre domaine. Avec les nouveaux tarifs de la REGIDESO, nous qui, au quotidien vendons de la farine, somme obligés de revoir à la hausse les prix. En effet, pour faire moudre le manioc sec, la facture est passée de 60 francs burundais à 100 francs burundais pour un seul kilogramme que l’on fait moudre chez le propriétaire de moulin. Si on ne le fait pas ainsi, nous risquons même nos capitaux d’ici peu »,explique une femme vendeuse de la farine de manioc.
Ces femmes commerçantes estiment qu'elles devraient elles aussi augmenter le prix d'un kilogramme de farine de manioc mais, elles ne l'ont pas fait. Par conséquent, elles enregistrent un manque à gagner du fait que, de peur de manquer les clients, elles n’ont pas rehaussé leurs tarifs, malgré les 40 francs ajoutés à chaque kilogramme de manioc sec qu'elles font moudre.
De leur côté, les propriétaires des moulins disent qu'ils sont dans l'obligation d'augmenter la facture du moment que la REGIDESO a revu à la hausse ses prix : « Nous sommes obligé de revoir à la hausse les prix. Si on ne le fait pas ainsi, nous perdions même nos capitaux que nous avons injecté dans l’achat de moulins. Mais tout dépend de la REGIDESO qui a revu la hausse elle aussi les prix. Comment voulez-vous qu’on garde les mêmes prix pour faire moudre le manioc sec ? C’est impossible », lâche un propriétaire de moulin à Gitega.
Ce ne sont pas seulement ces propriétaires de moulins qui ont augmenté des prix, même des soudeurs ont revu à la hausse des prix de façon remarquable à un pourcentage oscillant autour de 50%.
Les habitants de GITEGA craignent que tous les autres secteurs d'activités ne revoient à la hausse leurs tarifs et demandent à la REGIDESO de revoir à la baisse ses prix.