Nyarugusu : une famille agressée accuse la police de protéger ses agresseurs

Dans la nuit du 17 juin, deux individus armés ont pris d’assaut le domicile de la famille d’Elie Nkurunziza dans la zone 10 du camp de réfugiés de Nyarugusu, en Tanzanie, blessant deux enfants. Selon nos informations, les agresseurs, arrêtés par la police tanzanienne, ont rapidement été libérés, ce qui suscite de vives accusations de complicité à l’encontre des forces de l’ordre.

Les voisins et proches de la famille, cités par notre rédaction, dénoncent une impunité qui met leur sécurité en péril. D’après des témoins, Majaliwa et John, identifiés comme auteurs de l’attaque, avaient été interpellés avec des armes blanches, des barres métalliques et des casques. Pourtant, toujours selon ces témoins, Majaliwa a été relâché sur le champ par la police, tandis que John a recouvré la liberté après quelques jours de détention.

Depuis, affirment les mêmes sources, ces hommes continuent de menacer la famille, l’avertissant de représailles plus graves si elle poursuit ses démarches judiciaires. Malgré les alertes répétées adressées aux forces de sécurité du camp et à la police, aucune mesure ferme n’a été prise, selon plusieurs habitants.

Certains réfugiés font savoir que Majaliwa réside aujourd’hui à Makele, bénéficiant de la protection d’un service d’enquête, et qu’il a même trouvé refuge dans les locaux de la police. Les réfugiés du camp appellent les autorités judiciaires, les défenseurs des droits humains et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à traduire les criminels en justice et à assurer la sécurité des victimes.