A la tombée de la nuit, les piétons évitent certaines rues sans éclairage, de peur de se retrouver face aux bandits.
L’une des rues sans éclairage est l’Avenue de la mission située en face de la paroisse Saint-Michel. A partir de 19 heures, les piétons passent dans cette rue la peur au ventre suite à l’obscurité. Les premières victimes sont les étudiants de l’Université des Grands-Lacs du programme du soir. Ils rentrent le plus souvent au-delà de 19 heures et les passants sont peu nombreux. Et comme la rue est sombre, les bandits dérobent tout ce qu’ils peuvent emporter et disparaissent dans les caniveaux qui sont tout près.
C’est le cas aussi sur la ‘’chaussée Gitega’’ où est érigé le monument du Soldat inconnu. Les piétons qui se rendent dans les quartiers du sud, le plus souvent à Musaga, disent être victimes de banditisme à cause de l’obscurité du coin. Et la plupart ne parviennent pas à voir où se sont repliés les bandits. Selon ces piétons, lorsqu’ils demandent de l’aide aux militaires du camp Muha, ils ne bougent pas le petit doigt.
Sur le boulevard du 1er Novembre, avant 20 heures, heure de fermeture de la route, les piétons ont peur de passer près du monument des martyrs, et accusent les policiers de la brigade anti-émeute de faire partie des bandits, crimes qu’ils commettent après avoir retiré leurs uniformes, précisent nos sources.
Sur le même boulevard, un peu plus loin du rond-point dit Chanic jusqu’à l’aéroport international de Bujumbura, il n’y a aucun éclairage public. Le plus souvent, les motards et les conducteurs de vélo sont victimes de banditisme. Argent, motos et vélos leur sont volés.
Au nord de la ville de Bujumbura, devant le palais de congrès de Kigobe situé sur le Boulevard Mwambutsa, toutes les lampes ont été volées. L’obscurité est totale et ceux qui crient à l’aide ne voient personne intervenir, car tout le monde a peur du noir. Le boulevard Monseigneur Buconyori, au niveau du quartier 4 de la zone Ngagara, n’est pas aussi éclairé. Ce quartier est caractérisé par un banditisme poussé et les victimes sont parfois tuées.
Les habitants de la ville de Bujumbura demandent à la Mairie de remplacer les lampes volées à certains endroits, à d’autres de les installer pour diminuer le banditisme de nuit.