Comme les 2 enfants dont s’occupe Ange Kelly GATEKA, connue sous le sobriquet de Kéké, étudient loin de la maison ; ses patrons ont acheté un vélo pour les conduire à l’école. Ce déplacement à vélo s’est finalement transformé en une bonne opportunité pour la jeune GATEKA à pratiquer du vélo et finira au championnat de course à vélo à Nyamata.
Après cette course de Nyamata, les talents de Kelly ont été mis à découvert et ses patrons l’ont fait inscrire au championnat de Kigali le 8 Avril 2017. Elle est arrivée en 4ème position dans une compétition de 20 candidates. A la fin de cette course ; Ange Kelly a exprimé ses sentiments : « Je suis très satisfaite. J’ai été 4ème et c’est le vélo qui m’a causé des ennuis. C’est maintenant que je commence cette course mais avant je l’ai fait à Bugesera. Si je pouvais avoir des moyens, je continuerais la course jusqu’à ce que je sois la championne car j’aime beaucoup ce sport. »
Ange Kelly Gateka a appris à rouler à vélo au Rwanda et elle espère qu’elle ira loin : ‹‹ Je fais le vélo depuis peu, j’ai fait la course à Bugesera où j’avais loué un vélo. J’ai gagné la course et j’ai reçu beaucoup de prix. Dernièrement je suis allée à Kigali. Là aussi j’ai gagné la course, ce qui m’a beaucoup encouragé. Je m’entraine seule car je n’ai pas de coach. ››
Félicien Twagiramungu, son employeur considère Kelly comme son enfant. Il lui a même acheté son propre vélo : « C’est Kelly qui a appris à mes enfants à conduire le vélo. Le premier l’a appris à deux ans et demi. Lorsque mes deux enfants ont su rouler à vélo, ils ont commencé à faire cela sous forme du sport vers l’école, et elle les accompagnait pour qu’ils n’aient pas d’accident. Je suis très fier d’Ange Kelly et je souhaite qu’elle aille de l’avant. Je ne me plains pas car elle fait tout comme il faut et nous lui donnons de la morale en l’accompagnant dans ses championnats moi, mes enfants et mes amis. »
Ange Kelly GATEKA est originaire de la commune Busoni, de la province de Kirundo. Orpheline dès le jeune âge et mince; elle aimait les jeux des jeunes garçons. Aujourd’hui, elle aimerait être au même niveau que les autres cyclistes féminins et elle encourage tous les burundais réfugiés à continuer à se démarquer chacun dans son domaine afin qu’une fois rentrés au Burundi, ils fassent prospérer leur chère patrie.
Article de presse sur l’émission TURIHO du 17/07/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.