La seconde phase de redéploiement des enseignants a débuté il y a environ un mois dans tout le pays. Les enseignants concernés sont ceux du 3ème cycle de l'école fondamentale, à savoir les enseignants des 1ères jusqu’en 6èmes années.
Les candidats au redéploiement sont déjà identifiés et connus dans la province scolaire de Gitega, mais ils ne sont pas encore réaffectés. Certains enseignants de Gitega sont cependant mécontents des critères et de l'organisation du redéploiement. Ainsi, les enseignants de sexe masculin se disent lésés lorsqu’ils sont informés qu’ils sont en tête de liste des enseignants à redéployer avant les femmes, « alors qu'ils sont tous les deux égaux devant la loi du travail », regrette un enseignant.
Les enseignants redéployés contestent également le temps accordé aux membres de la commission de redéploiement qu'ils jugent « trop court ».
« Une seule journée a été donnée à la commission, c'est finalement ce temps trop court qui a fait que l'équipe des membres de la commission de redéploiement venue de Bujumbura n'a pas écouté les réclamations des enseignants », explique notre source.
Autre irrégularité, selon des enseignants, c'est le critère qui stipule qu'un enseignant âgé de 50 ans et plus ne doit pas être redéployé. « Cependant, ce critère a été différemment appliqué selon les écoles », ajoutent ces enseignants.
Ils qualifient ces cas de tricherie où l'enseignant qui n'a pas 50 ans, mais qui les approche à une ou deux années près, « n'a pas fait objet de redéploiement alors que d'autres écoles ont appliqué la mesure ».
Les enseignants déjà identifiés candidats au redéploiement précisent que jusqu'à présent, ils ne sont pas encore réaffectés. Ils estiment que le ministère de l’éducation doit rapidement annoncer leur lieu d’affectation, « pour voir s'ils seront d'accord ou pas avec leur nouvel établissement ».
Certains enseignants sont cependant sceptiques et se disent prêts à déserter le travail « au cas où ils seront réaffectés trop loin de leur famille ». D'autres enseignants déclarent qu'ils ne comprennent pas la raison de cette seconde phase de redéploiement, qui succède à une première phase menée par le ministère en 2011.
Le redéploiement des enseignants du 4ème cycle de l'école fondamentale ou post-fondamentale est aussi attendu, mais la date n'est pas encore rendue publique.