L’une des veuves de Mahama indique qu’il n’est pas facile d’envoyer un enfant à l’école quand il a faim.
‘’Quand l’enfant n’a pas eu de quoi manger pendant la journée et le soir, le lendemain tu ne peux pas lui dire d’aller à l’école. Il ne peut pas accepter et c’est normal.’’, raconte M.J qui explique qu’en fait, les réfugiés souffrent principalement de la carence du bois de chauffage quand ils ont la chance d’avoir la nourriture qui, souvent, s’épuise au cours des deux premières semaines du mois. ‘’La situation est beaucoup plus compliquée pour moi et mes enfants parce que mon mari qui assurait l’assistance supplémentaire n’est plus de ce monde’’, se lamente la veuve du camp des réfugiés burundais de Mahama.
‘’Nous ne pouvons pas non plus acheter des cahiers et des stylos. Par exemple, les écoliers de la première année reçoivent les cahiers juste au début de l’année. Mais ces cahiers ne peuvent pas durer toute une année scolaire.’’, déplore une autre veuve.
L’entraide mutuelle contribue à la survie
Un autre réfugié de Mahama explique qu’ils essaient de s’entraider mutuellement dans la mesure du possible.
‘’Il arrive que la femme perde son mari. Quand l’homme meurt c’est normal que les problèmes s’en suivent dans le foyer. Mais dans la culture burundaise, ses proches, ou nous les réfugiés, les voisins, et les amis, nous l’aidons dans la mesure du possible même si nous avons peu de moyens.’’, explique ce réfugié burundais du camp de Mahama situé au Rwanda.