Cette paralysie des activités scolaires au camp des réfugiés de Nyarugusu a éclaté le 07 février. Les élèves s’insurgent contre l’octroi des diplômes non conformes. Les réfugiés indiquent que le responsable de la coordination du secteur de l’éducation dans le camp de Nyarugusu a avoué qu’il y a eu des irrégularités dans la confection de ce document mais qu’il n’a pas voulu corriger les erreurs dont il est lui-même responsable.
« La persistance de ce mouvement de grève peut être expliquée par le refus du responsable de la coordination de corriger les erreurs dont il est responsable. Il a avoué lui-même qu’il y a eu des irrégularités dans la préparation de ce document. Pourtant, il a fait savoir que cette promotion n’aura pas d’autres diplômes et d’ajouter que les originaux non truqués seront octroyés à la promotion suivante », indique un parent..
Les parents des élèves et les enseignants déplorent l’attitude du responsable du secteur de l’éducation dans ce camp. Ils lui reprochent d’être de mèche avec le pouvoir de Bujumbura : « Le 18 février, il a sorti un communiqué pour annoncer qu’il est prévu des inscriptions en date du 19 et du 20 février. Dans ce communiqué, il interpelle aux enseignants de s’atteler à la préparation des leçons. En colère, les enseignants reprochent ce coordinateur d’être au service du pouvoir de Bujumbura », fait savoir un enseignant.
Très emportés, les réfugiés du camp de Nyarugusu qualifient ce phénomène d’un génocide éducatif en cours : « Vous savez que dans d’autres camps, les lauréats du secondaire sont permis de poursuivre leurs études dans des universités tanzaniennes. Ce qui n’est pas le cas pour les lauréats de Nyarugusu. Ils sélectionnent quelques-uns en fonction de l’appartenance politique. Nous constatons qu’un génocide de l’éducation est en cours ici au camp de Nyarugusu », déplore un parent.
Nous avons contacté à ce propos le coordinateur du secteur de l’éducation au camp de Nyarugusu mais il s’est réservé de tout commentaire.