des routes conduisant dans les différents quartiers de la commune Kinindo en mairie de Bujumbura. La population de ces quartiers est envahie par la peur au regard des incidents de violence observés dans leur commune ces derniers temps. Ces guérites avaient été construites pour l’auto-défense collective à la demande des autorités administratives. Les autorités policières et administratives de Kinindo contactées n’ont pas pu répondre à nos questions parce que présentes dans une réunion avec certains membres du commandement de la police.

Ces guérites de veilleurs détruites par la police se trouvaient à l’entrée des quartiers Kinindo, Zeimet et OUA. Le constat est qu’aucune trace de ces guérites ne subsiste plus. La police ayant emporte tous les matériaux ayant servi à leur construction. Certains habitants de ces quartiers déclarent avoir construit ces guérites pour des raisons liées à la protection de leur sécurité. Pour le moment, l’inquiétude reste palpable au sein des habitants de ces quartiers dans la mesure où même si la police a procédé à la destruction de ces guérites, elle ne leur a proposé aucune alternative pour les assurer d’une prise de décision appropriée pour la garantie de leur sécurité.

Un des chefs de quartiers interrogés dans la foulée de la destruction de ces guérites nous a fait part de sa désolation. Il l’explique par le fait que ces guérites avaient été construites dans le but d’assurer la sécurité des habitants de ces quartiers. De plus, renchérit-il, dans une réunion de sécurité qui avait été organisé les jours précédents, il avait été décidé une action collective d’auto-défense. C’était au moment où des bandes armées de machettes avaient été observées au paravent et avaient blessé un étranger. Nous avons essayé de contacter l’administrateur de Kinindo qui s’est réservé de toute déclaration brandissant le motif d’une réunion à laquelle il assistait avec certains gradés de la police. Et même un gradé de la police qui occupe des postes de responsabilité dans une unité spéciale dénommée GEMIR présent dans  cette réunion s’est refusé de tout commentaire. Il a déclaré que de telles opérations de destruction de guérites ne se trouvaient pas dans le champ de ses compétences.