Des sources sur place indiquent qu'une attaque surprise a été menée contre la position militaire située sur la colline Musugi de la zone de Kiyenzi, par un groupe lourdement armé composé d'hommes tous en tenue de l'armée burundaise. C'était vers 19heures et des tirs d’armes d’appui et d’artillerie ont été entendus, créant une peur panique au sein de la population qui a passé la nuit hors de leurs domiciles. Selon la population aux alentours de cette position, peu de militaires sur cette position auraient survécu. Des sources indiquent que le groupe s'est introduit dans la position et a achevé une dizaine de militaires dont le chef de la position avant de récupérer des effets militaires parmi lesquels des fusils que le groupe a emporté avec lui.
Les combats se sont poursuivis jusqu'aux collines Gisovu, Rubura et Nyamaboko où des sources rapportent que d'autres policiers et militaires venus en renfort se sont heurtés à ce groupe qui a eu le soutien d'un autre groupe armé, cette fois-ci en tenue policière. Les mêmes sources parlent d'un rebelle tué lors de ces affrontements qui ont duré plus de 4 heures, et des tirs sporadiques ont été entendus vers l'aube de mercredi dans la zone Muyira de la même commune de Kanyosha rural. Dans la matinée de ce mercredi, certains des habitants de ces localités n’avaient pas encore retrouvés certains des membres de leurs familles obligés de se disperser.
De leur côté, les sources officielles revoient très à la baisse le bilan de l’attaque. Elles parlent plutôt d’un assaillant tué et de trois blessés au sein des forces de l’ordre. La radio nationale quant à elle fait état d’une grande peur au sein de la population regroupée aux centres KIYENZI et NYAMABOKO pour se mettre sous la protection des forces de l’ordre. Selon toujours nos sources, cette population dit également craindre la répression de la police qui l'accuserait de ne pas avoir averti les forces de l'ordre de la présence d'éléments armés dans différentes localités.
Le porte-parole de l'armée burundaise a indiqué sur RFI que le groupe qui a attaqué leurs hommes s’est par après volatilisé dans la nature et n'a pas pu être identifié. La même nuit de mardi a connu l'assassinat d'un jeune Imbonerakure du parti au pouvoir de la commune Isale toujours dans la province Bujumbura.