La première victime est Bacinoni de la colline Mpingwe, commune Bukirasazi. Cet homme a été accusé de vol de maïs dans les champs. « Bacinoni a été torturé par des Imbonerakure présidés par un certain Nzoya, fils de Kabanyegeye, avant d’être éliminé physiquement », témoigne un habitant.
Le Chef de colline du nom de Rosalie était sur place comme superviseur, poursuivent des sources sur place. « Ce sont les Imbonerakure ainsi que le chef de colline du nom de Rosalie qui l’ont torturé. Il a été sérieusement tabassé et pendu sur un arbre. La victime a demandé pardon mais sa demande n’a pas été entendue. Il a été obligé de livrer son vélo pour être relâché et son vélo a été vendu sur place et l’argent obtenu a servi à acheter de la bière », explique notre source.
La responsable collinaire a ensuite appelé l’administrateur de la commune Bukirasazi, Suavis Habonarugira, pour lui informer qu’un voleur venait d’être appréhendé. L’administrateur lui aurait intimé l’ordre de faire « comme il l’a été recommandé ».
« C’est de cette façon qu’il a été tué. Son corps a été emballé dans un sac sur lequel a été lesté une grosse pierre, et ils l’ont jeté dans la rivière Ruvyironza », poursuit la même source.
Au cours de la semaine dernière, les mêmes Imbonerakure ont tué un certain Kabujanja dans la même localité sous l’ordre de Rosalie, l’élue collinaire. Il était lui aussi accusé de vol d’un commerçant. « Le propriétaire du bistrot victime de ce vol a accepté de le pardonner, mais cela n’a pas empêché ces Imbonerakure de l’exécuter », témoigne notre source qui a requis l’anonymat.
Les familles des victimes de ces exécutions vivent dans la douleur et la peur depuis ces événements. « Elles ne peuvent pas porte plainte, ni faire leur deuil par crainte de subir le même sort », relate un proche.
La population de la Colline Mpingwe demande aux instances habiletés de faire cesser des actes criminels et de traduire en justice leurs auteurs.