Les habitants de la zone Bwiza s’inquiètent de plus en plus de l’insécurité causée une recrudescence d'attaques à la grenade. Après ces attaques, la police a installé un quasi couvre-feu qui restreint fortement les libertés de mouvement des habitants.
« Les grenades sont lancées dans différents endroits du quartier. Maintenant, les policiers débarquent la nuit dans plusieurs véhicules et commencent à tabasser les gens dans les rues en leur disant de rentrer dans les maisons. Ceux prennent un verre doivent rentrer à l'intérieur des bistrots. On ne comprend pas un tel comportement », explique un habitant de Bwiza.
Les mêmes habitants s'inquiètent des propos tenus par le Ministre de l'intérieur pour sensibiliser les réfugiés à rentrer au pays, alors que les restrictions de mouvement sont imposées dans certains quartiers.
« S'il y a la sécurité, les gens pourraient partager un verre sans s'inquiéter. Je suis étonné d'entendre le Ministre de l'intérieur interpeller les réfugiés à rentrer alors que nous-mêmes, nous ne savons pas par où passer pour fuir le pays ! C'est incompréhensible de voir les policiers débarquer la nuit armés et intimer l'ordre aux citoyens de rentrer dans les ménages ou dans les bistrots, car ils disent qu'ils ne veulent voir personne dans les rues », ajoute notre source.
Le Gouvernement burundais devrait plutôt garantir la sécurité de ses citoyens restés au pays au lieu de se lancer dans la phase de rapatriement des réfugiés. « C'est une manœuvre visant à les rapatrier pour que cette police continue à commettre des exactions contre la population. Ils doivent protéger ceux qui sont restés au pays », ajoute la même source.