Elles étaient toutes de la même famille, les trois personnes brûlées. Une famille de six personnes qui dormait dans une même maison, laquelle a été incendiée par des inconnus vers 5 heures 30 minutes de ce dimanche. Deux fillettes de sept et 5 ans sont mortes à l’hôpital. Leur petit frère lui aussi brûlé reste hospitalisé. Cette famille qui se trouve parmi les familles qui ne pense pas encore au rapatriement a vu ses trois autres membres de la famille sortir indemne de la maison brulée.
‘’La maman et deux des enfants se sont enfuient, de même que le père de famille. Il n’est resté que les enfants en bas âge. Ils ont beau crié pour alerter, mais la tente continuait à fondre sous les flammes, avec les enfants à l’intérieur’’, témoigne une voisine des victimes.
Un peu avant vers 3 heures du matin une autre maison avait été brûlée au village 4 de la zone 9. Et à 1 heure du matin, l’on avait brûlé une autre da la même zone 10. Toutefois dans les deux cas il n’y a pas eu beaucoup de dégâts puisque les voisins sont intervenus à temps. Un des administratifs du camp pense que le phénomène de vouloir tuer des personnes brulées est le fruit d’une mésentente entre les réfugiés qui veulent rentrer au Burundi et ceux qui veulent rester au camp
‘’Ceux qui se sont fait enregistrés pour un rapatriement volontaire veulent forcer les autres à faire de même. Ils veulent leur faire peur afin qu’ils se résolvent à rentrer à cause de cette insécurité, d’où ces maisons qui prennent tout le temps feu‘’, explique un des administratifs du camp Nduta.
Dans la nuit du 20 au 21 août dernier trois personnes de la zone 16 ont failli mourir brûlées dans leur maison. Trois jours auparavant une autre maison avait été brûlée dans la zone 13. Les deux dernières zones étant majoritairement habitées par les réfugiés qui sont en instance de rapatriement.