"Nous sommes maintenant dans la brousse avec nos enfants", Celle-ci, est l’une des nombreux burundais demandeurs d’asile en Tanzanie actuellement dans le camp de transit de Bukiriro. Ils sont dans ce camp depuis un certain temps. Le matin de ce mercredi, ces demandeurs d’asile ont été réveillés par des policiers. Et c’est le début de bastonnade.
"Ils nous frappent avec de batons. En voiture derrière nous, ils nous acheminaient vers la route menant au Burundi. Aquelques mètres après le depart, ils ont commencé à nous tirer dessus avec des balles réelles, ils ont utilisés même des gaz lacrymogènes. Nous nous sommes dispersés et ne savons pas où se trouvent nos enfants", raconte un d’eux.
Paniqué et n'ayant plus d'abris, ces burundais se sont réfugiés dans des forets tout proches. Dispersés, les familles ne se retrouvent plus.
"Les parents ne retrouvent pas leurs enfants et vice versa. Beaucoup de personnes ici n’ont plus traces des leurs. On ne sait pas quand ils vont les retrouver." indique la même source.
Pendant ces échauffourées, plusieurs blessés et même des accouchements précoces
"Certaines femmes enceintes sont tombées, ce qui a provoqué des accouchements précoces. J’ignore le nombre de blessés, mais j’ai vu une femme qui s'est cassé le bras. Une autre a été sérieusement tabassée maintenant elle est incapable de marcher" fait savoir notre source
Les plus récents de ce camp de Bukiriro viennent d’y passer une semaine et les plus anciens 3 mois. Tous ont été dispersés.
Des burundais demandeurs d’asile qui avaient été accueillis dans le même camp de transit en août,ont passés eux aussi des moments difficiles. Souvent, ils se faisaient tabasser par des policiers Tanzaniens et parfois même l’armée, pour les contraindre à retourner au Burundi. Les moins courageux ont dû prendre fuite pour s’installer dans les villages voisins. Certains d’eux sont ceux-là qui avaient fui vers les villages voisins. Ils sont revenus pour se faire enregistrer dans le camp de Transit de Bukiriro sous les ordres de la police Tanzanienne selon toujours une des refugiés burundais de ce camp.
Le 17 août ceux qui avaient résisté ont été transférés vers le camp de Nduta.