Ces réfugiés burundais qui se sont désistés dans le programme de rapatriement volontaire sont au nombre de 2754. La RPA s’est entretenue avec un d’entre eux qui habite la zone 18 du camp de Nduta qui dit que les Imbonerakure maltraitent ceux qui rentrent volontairement jusqu’à décider de retourner aux Camps de réfugiés.
‘’Après quelques jours, nous avons vu ceux qui étaient rentrés revenir. Ce sont eux qui nous ont dit que les Imbonerakure leur ont vite dépouillé du peu d’argent qu’ils avaient eu comme paquet de retour. Les hommes ont été arrêtés et emprisonnés. C’est pourquoi nous avons alors décidé de nous faire rayer de la liste’’, explique un réfugié qui s’est fait rayer de la liste des volontaires à être rapatrier au Burundi.
L’autre raison qui les a poussés à reconsidérer leur souhait, disent-ils, c’est qu’ils doutent de la bonne initiative de ceux qui les enrôlent pour le rapatriement.
‘’Parmi ceux qui sillonnaient le Camp pour nous sensibiliser et nous faire enrôler sur la liste de rapatriement volontaire, personne n’est rentrée jusqu’aujourd’hui. Et nous avons constaté qu’ils étaient comme des émissaires du Gouvernement Nkurunziza’’, constatent ces réfugiés burundais du camp de Nduta en Tanzanie.
Pour toutes ces raisons, ces réfugiés burundais du camp de Nduta demandent au Gouvernement Tanzanien ainsi qu’au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de délocaliser ce Camp et de l’implanter loin de la frontière Burundo-tanzanienne, pour leur sécurité.
‘’Le Gouvernement Tanzanien qui nous a accordé l’exile est comme un parent pour nous. Nous demandons alors qu’il nous délocalise pour nous éloigner de la frontière burundaise, puisque nous constatons que, fin de fins, nous aurons des problèmes plus graves et pourrons être assassinés, juste pour nous être opposés au rapatriement’’, supplient les réfugiés burundais au Gouvernement tanzanien.
Selon des informations recueillies auprès des responsables du camp de Nduta, une réunion aurait eu lieu jeudi dernier entre les responsables du dit camp et le représentant du HCR en Tanzanie. Et, entre autres points à l’ordre du jour, figurait la question du renforcement de la sécurité de ces réfugiés burundais.
