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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Imbonerakure imposent le couvre-feu dans les campus universitaires

mai 16, 2018 2706
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Aucun étudiant de l'université du Burundi non membre du parti CNDD-FDD n'est autorisé à circuler dans les campus universitaires au de-là de 22 heures. La mesure a été prise par des Imbonerakure, étudiants de cette même institution. Ces derniers brutalisent tous  ceux qui vont à l'encontre de ladite mesure qui révolte le reste des étudiants.

Les étudiants de l'université du Burundi appartenant à la jeunesse Imbonerakure du parti CNDD-FDD obligent leurs collègues d'être dans leurs chambres avant 22 heures. Ces Imbonerakure effectuent des patrouilles spécialement dans les enceintes du campus Mutanga. Ils tabassent ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin après 22 heures et les dépouillent de leurs biens, au grand désarroi de leurs camarades.

 

« Nous ne comprenons pas pourquoi ces Imbonerakure nous obligent à rentrer avant 22 heures comme si on n’avait rien d’autre à faire après les heures d’études. Il y a des étudiants qui font actuellement des stages académiques, d'autres qui préparent les sessions et qui peuvent même réviser jusqu'à minuit. Ces Imbonerakure bloquent également les étudiants qui suivent régulièrement des informations qui passent à la télévision puisque cette dernière est installée dans la salle polyvalente. »

 

Contacté à ce propos, David surnommé Gahaya, agent du service social chargé de l'encadrement civique à l'université du Burundi, nous a signifié qu'il est en congé. Mais il nous a tout de même précisé qu'il est difficile de contrôler le mouvement dans les campus d’autant que certains étudiants y logent illégalement. « Je viens de passer quelques jours en congé et je ne suis pas au courant de cette situation. Ce qui est sûr, c’est que le campus est fréquenté par les étudiants et les non étudiants. Quelque fois, certains étudiants nous disent qu'ils ont été battus mais nous ignorons dans quelles circonstances. »

 

Quant à l’OPC1 Célestin NIBONA BONASIZE chargé de la sécurité dans les campus universitaires, il ne nie pas les faits, mais indiqué qu'aucun étudiant malmené ne l'a jusqu'à présent saisi. « Parmi les étudiants qui disent avoir été frappés par leurs camarades, personne ne m'a approché  pour me dire ce qui lui est arrivé. Celui qui est frappé et ne saisit pas un agent de sécurité est aussi fautif. » A déclaré ce mardi le chargé de la sécurité dans les campus universitaires sur les ondes de la radio Isanganiro. 

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