Ces arrestations surviennent quelques heures après la dénonciation par les réfugiés de l’insécurité causée par les Imbonerakure qui font des va-et-vient vers le Burundi.
L’un des réfugiés de Nyarugusu dénonce le comportement des autorités qui, selon lui, se trompent de cible. « Nous demandons à la police et au HCR de ne plus arrêter les innocents alors qu’ils sont incapables d’interpeller les Imbonerakure et les agents du service national de renseignement burundais. Nous exhortons le gouvernement tanzanien et le HCR de redresser la barre et savoir distinguer les vrais réfugiés des imposteurs. Par exemple ici on dit que plusieurs Imbonerakure sont partis ce jeudi pour voter au Burundi. Ça nous attriste de constater qu’au lieu d’arrêter ceux qui font des va-et-vient au Burundi ou ceux qui sont allés voter, ils s’amusent à jeter aux cachots les réfugiés qui sont dans la misère. C’est honteux. Nous exhortons tous les partenaires dans le secteur des réfugiés à demander la libération sans conditions de ces réfugiés. »
Deux jours après, c’est toujours silence-radio côté HCR sur la tension qui règne dans le camp des réfugiés de Nyarugusu. La chargée de la protection des réfugiés dans les camps de Nyarugusu, Nduta et Mtendeli a encore demandé plus de temps pour analyser la problématique. En attendant, trois réfugiés burundais sont incarcérés depuis deux jours dans le camp de Nyarugusu. Célestin HARERIMANA surnommé Mwami, Euphraim NYANDWI et Nathanael SINDARUHUKA sont suspectés par la police d’avoir livré des informations aux médias. Des informations évoquant les intimidations et les menaces grandissantes des Imbonerakure sur d’autres réfugiés.
La représentante du HCR dans la province de Kigoma a promis de s’exprimer plus tard.