Ces réfugiés Burundais du camp de Lusenda indiquent qu’ils ne dorment plus après avoir entendu qu’il y a un groupe d’Imbonerakure et des militaires burundais qui auraient franchi le lac Tanganyika en direction de la localité de Lusenda. Ces réfugiés d’ajouter que certaines armes de ce groupe ont été transportées par bateau vendredi dernier. « Selon des informations en provenance des habitants de la zone Magara, des équipements militaires ont été acheminés sur l’autre rive du lac Tanganyika vendredi dernier à l’aide d’un bateau. Un groupe d’Imbonerakure et des militaires burundais ont traversé le lac samedi en direction de la localité de Lusenda. Ils avaient pour guide un certain Murongo qui fut lui aussi réfugié au camp de Lusenda. Ils seraient pour le moment dans la localité de Shwima.»

A part ceux qui ont campé dans la localité de SHWIMA, poursuit notre source, un autre groupe se serait directement dirigé au camp de Lusenda pour espionner. Les réfugiés indiquent que certains de ces Imbonerakure ont été arrêtés et emprisonnés. « Il y a aujourd’hui beaucoup d’inconnus au camp de Lusenda. Certains parmi eux ont été arrêtés et emprisonnés. Ce dimanche, plusieurs irréguliers ont été vus dans un bistrot d’un certain Trésor et dans certains restaurants du camp de Lusenda. Nous avons très peur car ce camp peut être attaqué d’un moment à l’autre. Des informations en provenance de la zone Magara nous ont révélé que ces militaires burundais et Imbonerakure sont venus au Congo pour nous attaquer. »

Autre inquiétude soulevée par ces réfugiés, c’est que, au cours d’une opération de patrouille qui a été faite la nuit de ce dimanche par le comité directeur de ces réfugiés, ils ont constaté qu’il n’y avait pas de policiers pour assurer la sécurité du camp. «Sur tous les sites qui ont été visités, il n’y avait aucun policier ou Sungusungu pour assurer la sécurité du camp. Nous demandons au CNR d’assurer la sécurité des réfugiés avant qu’il ne soit tard. Nous avons entendu qu’il y a parmi nous des gens qui sont recherchés. Nous demandons qu’ils soient protégés. »

Ces réfugiés pointent du doigt certains chefs de village d’être complice dans des cas d’espionnage. Pris de panique, certains de ces réfugiés ont décidé de déménager pour aller s’installer dans d’autres régions plus au moins sécurisées. Jusqu’aujourd’hui, le HCR ne s’est pas encore prononcé sur les préoccupations de ces réfugiés.