L’un de ces réfugiés burundais du camp de Lusenda qui ont comparu au poste de police ce vendredi s’appelle Janvier. Ce dernier, comme ses co-accusés, est victime de suivre le magazine Humura Burundi de la Radio Publique Africaine. Ces réfugiés sont également soupçonnés d’avoir donné des informations aux journalistes de cette radio. Ils précisent que ces actes de harcèlement se sont accrus depuis qu’ils ont dénoncé l’infiltration dans ce camp de Lusenda par certains agents du Service National de Renseignement du Burundi avec la complicité de certains réfugiés dont une certaine Francine NDAYISHIMIYE.
« Cette chasse à l’endroit des personnes qui auraient livré des informations au magazine Humura Burundi de la RPA s’est manifestée depuis qu’on a révélé publiquement qu’une certaine Francine NDAYISHIMIYE du camp de Lusenda collabore avec les espions du pouvoir de Bujumbura. Certains réfugiés ont comparu à la police. Nous avons appris qu’il y a une liste des personnes qui sont recherchées. » Raconte notre source
Ces réfugiés indiquent que ces actes d’intimidations dont ils sont victimes n’ont d’autre objectif que de les contraindre à rentrer au pays comme le souhaite le pouvoir de Bujumbura. Ils demandent l’arrêt immédiat de ce harcèlement car ils ont droit de suivre les nouvelles de leur pays. « Les réfugiés se demandent pourquoi ils sont poursuivis pour avoir écouté le magazine Humura. Est-ce qu’ils n’ont pas droit à l’information? Pourquoi le CNR intervient depuis qu’on parlé de Francine NDAYISHIMIYE ? »
Ces actes de menaces infligés à l’endroit des réfugiés du camp de Lusenda en RDC sont également fréquents dans différents camps des réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie.