Selon des informations recueillies auprès des réfugiés burundais du camp de Lusenda, les deux fusils ont été découverts dans le village 25 dudit camp. Les mêmes informations indiquent que ces armes y auraient été introduites par l’une des personnes qui ont été surprises dans la nuit du 25 au 26 Juin 2018 en possession de deux grenades.

Les réfugiés affirment que ces individus n’ont pas été enregistrés comme d’autres réfugiés et qu’ils collaborent avec les Imbonerakure du CNDD-FDD et certains agents du SNR du Burundi qui sont souvent signalés dans le camp de Lusenda. Ils s’inquiètent également d’un climat malsain qui règne entre le comité directeur et le responsable chargé de la sécurité du camp. La nuit du 30 Juin, le chef du village 46 n’a pas dormi chez-lui car, ajoutent toujours ces réfugiés, les agents qui assurent la sécurité du camp avaient tenté de l’arrêter, l’accusant de possession illégale d’arme. Une accusation que ces réfugiés rejettent. Pour eux, ce chef de village serait plutôt victime d’une rivalité de pouvoir entre les représentants des réfugiés et les responsables chargés de la sécurité du camp communément appelés SUNGUSUNGU. « Le responsable des SUNGUSUNGU du nom de Kashindi n’accepte pas d’obtempérer aux ordres du comité directeur. Le comité directeur a saisi la CNR. Cette dernière a organisé une rencontre entre les deux parties en conflit pour tenter de les réconcilier, mais Kashindi l’a boycotté. »

Les réfugiés indiquent qu’après cet échec de médiation, la CNR n’a pas tenté d’autres voies de sortie de la crise. Ce qui a entrainé pas mal de démissions du côté des représentants des réfugiés. « Les réfugiés n’ont pas pour le moment de représentants. Il n’y a même pas quelqu’un pour assurer la transition. C’est vraiment déplorable. »

Au début de cette semaine écoulée, des armes à feu ont été découvertes dans le camp de Lusenda. Les réfugiés demandent au HCR et au gouvernement congolais d’assurer leur sécurité.