Tout commence par une fouille perquisition opérée par la police en commune Gihanga, et plus précisément à la 5ème transversale. Des informations en provenance de cette localité font savoir que la police était à la recherche des armes en possession de la population.
Les mêmes sources révèlent que la police a passé plus de temps chez un certain MBAZUMUTIMA, arguant qu’ils avaient entendu dire que ce dernier cachait des armes chez lui. A défaut de trouver le propriétaire de la maison, ils ont emmené sa femme et sa fille, même si ils n’ont rien trouvé.
« Arrivés au domicile d’Augustin MBAZUMUTIMA, ils ont fouillé sa maison de fond en comble. Mais ils n’ont rien trouvé. Pas d’armes. Pourtant, ils ont interrogé la femme de MBAZUMUTIMA et sa fille pour qu’elles révèlent une soit -disante cachette d’armes. Bertrand, leur fils, a eu peur et s’est enfui craignent d’être arrêté à son tour comme sa mère et sa sœur. » Révèle un des habitants de la place.
Le garçon en question n’a pas tardé à se faire prendre. Selon un des témoins oculaires, les policiers l’ont d’abord ligoté avant de le battre à mort. Une fois mis au courant par son frère, poursuit notre source, le père du garçon est accouru. Mais quand il a voulu s’enquérir de la situation, il a, lui, son frère et son fils, été embarqué des un véhicule de police jusqu’à Bujumbura, dans un des cachots du service national des renseignements, non sans avoir été passés à tabac. Quant à sa femme et sa fille, elles sont détenues au cachot de la police à Gihanga.
Les voisins des victimes se disent inquiets pour leur sécurité, vu qu’ils ont été arrêtés pour détention d’armes sans aucune preuve. Pour eux, il y a anguille sous roche.
« C’était vraiment terrifiant. On voit bien qu’il y a des gens qui sont visés. Mais nous ne comprenons pas pourquoi ils s’en prennent aux gens qui ne leur ont rien fait. Ce n’est pas normal qu’ils torturent des citoyens sans aucune preuve de leur culpabilité. Nous demandons à la justice de faire bien son travail et que les agents de sécurité cessent de traiter les gens comme des animaux. »
Augustin MBAZUMUTIMA travaille aujourd’hui comme chauffeur, et fait partie des démobilisés de l’ancienne armée, communément appelés EX-FAB.