Ces réfugiés qui ont été battus par les chargés de la sécurité dans des villages communément appelés Wanamugambo avaient quitté le camp pour aller chercher le bois de chauffage dans une réserve située tout près de la rivière Nyangwa. Les femmes étaient au nombre de trente-deux et les hommes dix-sept. Ils n’ont été libérés qu’après avoir promis de se faire inscrire pour rentrer au Burundi.
« Pour les punir, ils les ont battus, et ils les ont obligés à faire des exercices physiques. Chacun faisait des pompages son compagnon allongé sur son dos. Ils ont été sérieusement battus et certains ont été blessés. Ils les ont libérés après leur avoir fait promettre de se faire inscrire pour le rapatriement. » Témoigne un des réfugiés du camp de Nduta
Certains affirment que même s’ils ont été libérés, on leur a dépouillé de leurs vélos. Un de ces réfugiés a été tailladé à coups de machettes pour avoir avoué qu’il n’était pas encore inscrit sur la liste des gens qui veulent rentrer. « L’une des femmes nous a raconté que lors de leur arrestation, ils ont demandé s’il y a quelqu’un qui ne s’est pas encore inscrit pour retourner au Burundi. Il y a une personne qui a levé le doigt et ils l’ont mise à part. Ils l’ont tailladée à coups de machettes. Nous pensons qu’elle a même été tuée. Nous, ils nous ont dépouillé de nos vélos, les autres de leurs téléphones. Ils disaient que puisqu’ils avaient nos six vélos, ils allaient pouvoir nous libérer. Ils nous ont fait comprendre qu’ils ne voulaient plus nous revoir sur le sol tanzanien et qu’il était temps qu’on retourne chez nous au Burundi. »
Ces réfugiés continuent à demander à la communauté internationale et au HCR de renforcer leur sécurité à défaut de leur trouver un autre pays d’asile.