Ce mouvement de militaires burundais s’est observé autour du camp depuis la semaine dernière. Certains réfugiés les ont vus lorsqu’ils vaquaient à leurs activités champêtres. Ils affirment que ces militaires ont même traversé ce camp, passant entre le 13ème et le 16ème village. Selon ces réfugiés, ces militaires burundais sont régulièrement ravitaillés en boîte de conserve et en pain.
Pris de peur, ces réfugiés burundais ont demandé à être délocalisés. Mais dans une réunion convoquée ce lundi 29 Octobre, le responsable dudit camp n’a pas répondu favorablement à leurs doléances. « Cela nous a beaucoup perturbé. Les réfugiés ont demandé que le camp soit délocalisé, mais le chef du CNR a répondu que c’était impossible. Il a plutôt exigé un couvre-feu à dix huit heures. Quant à la police et aux chargés de sécurité communément appelé Sungusungu, ils ont été appelés à renforcer la sécurité du camp et à être plus vigilents. »
Notre source à Lusenda affirme que la police congolaise chargée de la sécurité du camp avait déjà signalée cette présence d’hommes armés.
Par après, la chef d’antenne du Conseil National des Réfugiés ‘’CNR’’ Huguette Bulonza, accompagnée du chargé de la sécurité du HCR dans la localité de Baraka, ont mis en garde tout réfugié qui s’aviserait à collaborer avec ces hommes armés dont la mission n’est pas connue. Ils ont également rappelé aux réfugiés que le camp n’est pas un centre d’entrainement militaire. Et de conclure en disant que quiconque sera sera attrapé sera expulsé comme ce fut le cas en Angola avec les réfugiés congolais.