Ces quatre corps retrouvés ce jeudi étaient des cadavres de deux enfants, un homme et une femme. Les quatre avaient été décapités et déshabillés. Ils étaient attachés sur un seul arbre, transpercés au niveau du nombril. Selon la population locale, les quatre victimes seraient issues d’une même famille et ce sont les pêcheurs qui les auraient vus en premier.
La journée de ce mercredi, un autre corps avait été vu flottant sur le même lac Rweru. D’après nos sources à Busoni, le corps flottait en direction de Gatare. La population et les pêcheurs ont tenté de repêcher le corps mais en vain. Ce corps a été vu alors qu’on enterrait sur la sous-colline Senga de la colline Nyagisozi, un autre cadavre qui avait été tiré des eaux du Rweru le même mercredi mais dans la matinée, précise encore la source de la RPA à Busoni.
Deux jours avant, c’est-à-dire ce lundi 12 Novembre, deux corps sans vie d’hommes avaient été également repêchés des eaux du lac Rweru dans la même localité de Gatare. Marie-Claudine Hashazinka, administrateur de la commune Busoni a ordonné à ce que ces deux cadavres soient enterrés sur la sous-colline Gikurajoro.
Ayant vu huit cadavres flottant sur le lac Rweru en seulement quatre jours, la population de la commune Busoni s’inquiète. « Nous ne comprenons pas ce phénomène. Certains disent que ces corps sont amenés par les eaux de la rivière Akagera. Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’il n’y a ici aucune famille qui a perdu son membre. Peut-être qu’ils proviennent d’ailleurs. Il nous est également strictement interdit de parler de ces cadavres. Nous sommes aussi inquiétés par ces enterrements faits dans la précipitation sans chercher à connaitre l’identité des victimes afin d’informer leurs familles. »
La police burundaise confirme que des cadavres flottent sur le lac Rweru depuis le début de cette semaine. Toutefois, ce corps de sécurité nationale parle de deux cadavres seulement retrouvés lundi et mercredi et qui ont été par la suite enterrés.
Cela étant, les localités dans lesquelles ont été découverts ces corps sans vie sont pour le moment surveillées par les Imbonerakure du parti Cndd-Fdd, selon des sources locales.