Toutes les trois victimes ont été arrêtées la nuit du 15 Novembre 2018 au quartier Busoro de la zone Kanyosha alors qu’elles partageaient un verre. Les informations en provenance de Kanyosha font savoir que les trois sont toutes membres de la coalition Amizero y’Abarundi. Selon toujours ces informations, au moment de leur arrestation, Elles étaient au nombre de 5 mais 2 ont pu s’évader. « Théogène Nsegiyumva venait de quitter la prison il y’a un mois et demi. Un autre s’appelle Berchmans. Les deux étaient avec trois autres personnes dont les nommés Bebico et Love qui ont réussi à s’évader. Mais nous ne connaissons pas la destination de Théogène, Berchmans et de l’autre dont je ne me rappelle pas le nom. Nous pensons que ce sont les Imbonerakure qui les ont enlevés en compagnie d’un agent de la police. Ils étaient à bord d’un véhicule. Ils les ont arrêtés à Kanyosha, en train d’étancher leur soif.»
Après quatre jours de recherche dans les différents lieux de détention sans succès, les familles de ces victimes de disparition forcée demandent que les leurs soient relâchés car, selon elles, ils sont victimes de leur appartenance politique. « Tous sont des membres du parti Fnl. Ils sont victimes d’être des opposants du parti au pouvoir le Cndd-Fdd, rien d’autre. Ils ne sont pas en train de perturber la sécurité. Malgré cette répression, ils ne cessent de dire qu’il y a la paix et la liberté alors que les parents sont tout le temps en deuil et en pleurs. Nous demandons aux autorités qui les ont arrêtés de nous les rendre sains et saufs car ils sont innocents. »
La police nationale burundaise ne s’est pas encore exprimé sue ces trois disparitions.