Ce groupe d’hommes armés de fusils a été vu la nuit de vendredi de la semaine dernière dans le village 19 de la zone 9, par des réfugiés qui faisaient des rondes nocturnes. Selon les réfugiés de ce village, ce groupe avait comme éclaireur un certain Zabulon, lui aussi réfugié dans ce camp de Nduta.
« Ces hommes étaient armés de fusils. Ils sont venus vers 23 heures 30 minutes, accompagnés d’un certain Zabulon. Ce dernier a deux casquettes. Il se présente comme un réfugié alors qu’il est de mèche avec ces Imbonerakure. Chaque fois que ces derniers viennent du Burundi, ils sont accueillis et hébergés par le même Zabulon. Il a fait savoir que malgré qu’il se rend souvent au Burundi régulièrement, personne ne peut l’arrêter. Il a aussi proféré des menaces à l’endroit des réfugiés qui font des rondes nocturnes, comme quoi s’ils le dénoncent, ils le paieront cher. » Révèle un des réfugiés burundais du camp de Nduta.
Ces réfugiés affirment que ces hommes armés sont des Imbonerakure du parti Cndd-Fdd qui viennent du Burundi. Ils citent un certain Ferdinand Nyandwi originaire de la commune Cendajuru de la province de Cankuzo, le prénommé Zabulon de la commune Busoni en province de Kirundo et un autre du nom de Radjabu résidant actuellement à Kibondo. Ils pointent du doigt certains de leurs représentants d’être complices. « Nous nous sommes adressés à nos représentants, notamment le chef de la zone 9, mais il n’a rien fait. Nous nous sommes rendus au poste de la police et au bureau du HCR mais personne n’a réagi jusqu’à présent. »
Ces réfugiés craignent pour leur sécurité vu que, lors des rondes nocturnes, ces Imbonerakure sont armés de fusils. « Au cours des rondes nocturnes, on se sert de bâtons seulement. Mais les Imbonerakure sont armés de fusils. Il y a la police et les Sungusungu qui sont chargés de notre sécurité mais ils ne font pas des rondes. Quand on leur demande de venir nous secourir en cas d’agression de ces Imbonerakure, ils ne font rien. Nous craignons pour notre sécurité.»
Ces réfugiés du camp de Nduta demandent au HCR de suivre de près cette question et à la police Tanzanienne d’assurer leur sécurité avant que la situation ne dégénère.