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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

De la sécurité des frontières à l’élimination des opposants

décembre 19, 2018 2733
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Le chef de zone Butarugera et certains commerçants de Muyinga se chargent du déplacement et du ravitaillement des jeunes Imbonerakure qui sont installés sur les frontières burundo-tanzanienne et burundo-rwandaise. A part assurer la sécurité sur les frontières, ces Imbonerakure ont également pour mission d’éliminer toute personne ayant réveillé leurs soupçons.

Les jeunes Imbonerakure des communes Butihinda, Giteranyi et Muyinga suivent d’abord des entraînements paramilitaires dans la brousse de Nyamirambo de la zone Butarugera avant d’être déployés sur les frontières. A 18 heures, révèle notre source, deux véhicules viennent les prendre pour les déposer aux frontières. « Ils sont déplacés par une benne qui est souvent garée chez un certain Louis. Un autre véhicule chargé de leur déplacement fait partie du charroi présidentiel. Ces Imbonerakure sont vêtus de longs mentons et de tenues policières. »

 

A leur arrivée sur la frontière burundo-tanzanienne, poursuit notre source, ces Imbonerakure campent dans les tentes dans un endroit appelé Kinazi situé sur cette même frontière. Leur ravitaillement est assuré par le nommé Paul Miburo, chef de zone Butarugera, appuyé par certains commerçants de la province de Muyinga. « Ceux qui sont chargés de les ravitailler en nourriture sont : Philippe Kagunguru, le chef de zone Butarugera nommé Paul Miburo et un des grands commerçants de cette province surnommé Coppas. Ils déplacent la nourriture à bord des véhicules. »

 

Entre autres missions confiées à ces Imbonerakure figure l’élimination de toute personne jugée suspecte. « Leur campement est composé de petites tentes. C’est dans cet endroit où ils torturent les personnes arrêtées. Les autres personnes arrêtées sont déplacées la nuit vers la brousse de Kinazi pour y être exécutées par ces Imbonerakure. Souvent, leurs corps sont immédiatement enterrés. Lorsque tu te promènes dans cette brousse, tu constates les restes de leurs vêtements seulement. C’est vraiment terrible. »

 

Contacté à ce propos, Jérôme Ntibibogora le commissaire provincial de la police, nous a répondu qu’il est toujours en train de mener des enquêtes.

 

 

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