François Ndayisenga est un réfugié burundais qui habite le village 5 de la zone 8, numéro 49. Selon le témoignage d’un de ses voisins, ils ont été alertés par le bruit d’un véhicule vers 2 heures du matin. Et, quand ils sont sortis pour s’enquérir de la situation, ils ont vu ce dernier se faire embarquer par des gens en tenues policières. « Il y avait la pleine lune. Nous avons vu 4 policiers qui se dirigeaient vers la maison de François. Le 5ème est resté près du véhicule. On l’a reconnu de par sa démarche. Ils l’ont pris avec eux. »
Le lendemain de son arrestation, poursuit notre source, la femme de François est allée demander de ses nouvelles, mais la police a nié l’avoir vu. « Le matin quand je me suis levé, j’ai été voir sa femme pour lui demander s’il y avait du nouveau. Mais cette dernière m’a dit que la police lui a certifié qu’elle n’était pas au courant de cette arrestation. »
Les réfugiés burundais du camp de Nduta indiquent qu’ils sont inquiétés par ces arrestations et disparitions des leurs, des arrestations qui sont toujours opérées par des gens en uniformes policières. « Nous sommes très inquiets car ces gens viennent pendant les heures avancées. On s’en est aperçu parce que nous faisons régulièrement des rondes. C’est incompréhensible que la police continue à nier avoir procéder à l’arrestation de ces gens alors qu’ils se font embarqués par des gens en tenues policières. »
A part ces disparitions, deux autres burundais ont été arrêtés ce mardi 26 mars par des agents de la documentation du district de Kibondo. Il s’agit de Sélemani, responsable des réfugiés burundais du camp de Nduta, ainsi que du chargé de la sécurité dans ledit camp, le nommé Samuel Ntibazonkiza. Ils auraient été interrogés sur la distribution des treillis semblables aux tenues militaires saisis dans ce camp il y a de cela plus de 3 mois, avant d’être relâchés ce jeudi.