C’est dans le village 2 de la zone 1 du camp de Nduta où ont été retrouvés des tracts. Ce n’est pas loin du domicile du commerçant qui a été attaqué dans la nuit de vendredi. La langue utilisée sur ces tracts est le Kirundi et le contenu fait froid au dos selon les réfugiés qui les ont lus.
« Ces tracts contiennent des messages d’intimidations. Ils annoncent l’apocalypse au camp de Nduta si l’on ne veut pas rentrer au pays pour participer aux élections. » Raconte notre source
Ces tracts montrent aussi combien l’échec de la dernière attaque a choqué les auteurs. Ils menacent cette fois-ci de tirer sur les réfugiés. « L’autre message menace les réfugiés parce qu’ils ne facilitent pas la tâche aux perturbateurs de l’ordre. Il est écrit : ‘’ comme vous vous mettez à crier quand on attaque, cette fois-ci il n’y aura pas de pitié. On tirera sur vous. »
Ces tracts ravivent la peur au sein des réfugiés du camp Nduta. Ils craignent qu’un massacre similaire à celui de Kamanyola en 2017 puisse être perpétré en Tanzanie. A l’époque, des militaires congolais ont tiré sur les réfugiés burundais, tuant sur le champ une trentaine de réfugiés et blessant une centaine.