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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La police burundaise autorisée à se rendre dans les camps situés en Tanzanie : Les réfugiés burundais craignent pour leur sécurité

octobre 15, 2019 1215
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La police Tanzanienne et la police Burundaise viennent de signer des accords de coopération. Signés le samedi 12 Octobre dans la ville de Kigoma, ces accords permettront aux agents de l’ordre de ces deux pays de traverser les frontières pour traquer les malfaiteurs, des opérations qui seront conjointement coordonnées.

Lesdits accords ont été signés par les représentants des deux gouvernements, à savoir Simon Siro, inspecteur général de la police tanzanienne et Mélchiade Ruceke, commissaire principal de la police burundaise.

 

L’objectif, selon Simon Siro, serait de réduire la criminalité observée dans certaines provinces frontalières avec le Burundi. « Nous avons signé des accords qui nous permettront de mener des opérations conjointes, d’échanger des malfaiteurs mais aussi des informations s’il le faut. Vous êtes tous témoins que les provinces de Kigoma, Kagera et quelques fois de Geita sont des fiefs des bandits. Nous sommes déterminés à mettre fin au banditisme qui règne dans cette partie du pays. Je demande la collaboration des tanzaniens parce qu’on mènera des opérations conjointes avec la police burundaise. C’est ainsi qu’on viendra à bout de ces malfaiteurs. »

 

Et comme à chaque fois, les camps de réfugiés ont été pointés du doigt comme constituant une sorte de refuge ou d’abris pour ces malfaiteurs. « Il y a des réfugiés qui collaborent avec des citoyens tanzaniens pour perturber la paix au Burundi ou ici en Tanzanie. S’ils aiment vraiment leurs familles, qu’ils se convertissent en citoyens paisibles. Si non, nous les contraindrons à le faire, et ils pourront même y perdre leur vie. Comme l’a bien dit notre président, on en a assez. » A menacé le même inspecteur de la police tanzanienne.

 

Les réfugiés inquiets pour leur sécurité

 

La signature de ces accords ne présage rien de bon pour les burundais réfugiés dans différents camps situés en Tanzanie. Et pour cause, ces derniers craignent que les policiers burundais en profitent pour pénétrer à leur guise à l’intérieur desdits camps et procéder à des arrestations et enlèvements.

 

« Le gouvernement tanzanien vient d’ouvrir les portes aux policiers et aux Imbonerakure que nous avons fui. C’est à dire que tout opposant va être traqué. Ils viendront les arrêter et ils seront accusés de tous les maux. » Explique notre source

 

Pour ce réfugié du camp de Nyarugusu, les accords signés entre les deux polices sont tout simplement l’officialisation du partenariat déjà existant. « Avant ces accords, des agents de la documentation burundaise ou alors des policiers déguisés s’infiltraient très souvent dans ces camps. Voilà alors que l’on vient de l’officialiser. La police burundaise pourra franchir les frontières sans aucun problème. La police tanzanienne mêmement. Vous comprenez qu’il sera facile de cibler tel ou tel autre réfugié recherché par le pouvoir de Nkurunziza. »

 

Conscient du danger qui guette leurs frères, la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme vivant dans les camps des réfugiés de différents pays, à travers une déclaration sortie ce lundi 14 Octobre 2019, ont demandé au Haut-Commissariat des Nations-unies pour les Réfugiés et à la communauté de l’Afrique de l’Est de suivre de près la sécurité des réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie.

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