Les militaires burundais de la MINUSCA ont été scandalisés d’entendre que des rumeurs qui circulaient quelques jours avant sont devenus réalité. A partir du 17 novembre 2017, par un message de la Direction Générale des Approvisionnements, DGAG en sigle, et de la Direction Générale du Budget, on a ordonné le virement de 662 USD par mois et par tête des militaires déployés en République Centrafricaine pour le compte de la mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation de la Centrafrique MINUSCA.
Un montant qui diffère de 828 USD qui étaient jusque-là virés sur les comptes des militaires en cette mission de maintien de la paix. Les Nations Unies donnent à chaque militaire et par mois une somme de 1350 USD. Pour chaque militaire en cette mission, le gouvernement prélevait 522 USD, mais actuellement avec le virement de 662 USD le gouvernement prélèvera désormais 688 USD un prélèvement qui approche 60% des indemnités MINUSCA.
Un des militaires burundais qui a requis l’anonymat, dit qu’ils vont perdre énormément du moment qu’ils avaient sept mois d’arriérés.
‘’On dit que cette mesure va rétroagir sur les sept mois d’arriérés. Le comble de malheur pour nous, c’est le taux de change de la BRB qui est de 1700 FBU pour le dollar, alors qu’il est de plus de 2700 sur le marché noir et dans les bureaux de change. Nous perdons énormément au profit de l’Etat’’, se plaint un militaire en mission de maintien de la paix en Centrafrique.
Par simple calcul, chaque militaire perd environ plus de deux millions cinq cent mille francs burundais par mois.
Certains des militaires burundais du troisième bataillon MINUSCA commence à perdre le moral. Ils demandent aux Nations Unies de pouvoir intervenir en leur faveur pour qu’ils puissent bénéficier leurs indemnités conformément au mémorandum d’entente signé entre les Nations Unies et le Burundi, pays contributeur de troupes.
Nous n’avons pas encore pu joindre Colonel Gaspard Baratuza, le porte-parole de l’armée burundaise.