Les Imbonerakure du parti CNDD-FDD et certaines autorités de la commune Rusaka sont ceux qui menacent ces théiculteurs pour qu’ils ne puissent plus vendre leur production à la société PROTEM, témoigne ce citoyen : « Ces Imbonerakure passent dans les ménages des théiculteurs qui vendent leur thé à la société PROTEM en leur disant que celui qui va continuer à le faire va en subir les conséquences. J’ai même entendu un chef de colline qui disait à la population que celui qui va continuer à travailler avec PROTEM aura le châtiment qu’ont eu ceux qui ont suivi Niyombare ».
Ces théiculteurs disent qu’ils sont très inquiets par ces menaces d’autant plus que deux employés de la société PROTEM ont été incarcérés ce mercredi dans le cachot de la commune Rusaka : « Ils ont emprisonnés deux employés de la société PROTEM dont un agronome et un moniteur agricole du simple fait qu’ils demandaient pourquoi l’administration aurait attribuée de force à l’OTB le thé acheté par PROTEM », indique un témoin.
Ces citoyens indiquent aussi qu’il y’aurait un plan de perturber les activités de la société PROTEM dans les autres communes de la province Mwaro.
« Certaines informations disent qu’après la commune Rusaka, ils vont faire la même chose dans d’autres communes de la province Mwaro afin d’empêcher la société PROTEM de travailler. Peut-être qu’ils veulent sa fermeture », signale un proche de l’administration communale.
Pour ces théiculteurs, fermer la société PROTEM serait une grande perte pour la population de la province Mwaro : « La société PROTEM nous est très bénéfique en province Mwaro. Elle a ouvert un microfinance SOCADE qui aide les théicultures à avoir des crédits facilement. Maintenant si la société ferme on ne sait pas comment on va rembourser nos dettes. C’est une grande désolation pour la population », déplore les cultivateurs de thé.
Après trois jours que l’administrateur de la commune Rusaka ait ordonné de décharger le véhicule de la société PROTEM qui contenait le thé vendu par ces théiculteurs pour le charger de force dans le véhicule de la société OTB, ces cultivateurs disent qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer pour demander leur dû.