Les travailleurs de la société burundaise de gestion des entrepôts et assistance des avions en escale, SOGUGEA en sigle, disent ne pas comprendre la mesure leur obligeant depuis le mois de Mai 2018, d'être membres de la mutuelle de la fonction publique, vu que la SOBUGEA est une société paraétatique. « Cette mesure est en vigueur depuis le 5 Mai. Nous l'avons accueilli avec consternation parce que jusqu'à présent aucun employé n'est soigné. Si nous demandons au directeur, il nous dit que la mesure est venue d'en haut. Nous ne savons pas si nous sommes devenus des travailleurs de la fonction publique. C'est une société privée à ce que je sache. »
Ces employés disent qu'ils ne peuvent en aucun cas récupérer les cartes de la mutuelle. « Au début, nous étions soignés à la polyclinique centrale. La consultation était à 4250 franc burundais. Nous avons été transférés à la maison médicale où la consultation était à 5000 franc et cela jusqu'en 2015. Le personnel a alors refusé de prendre les cartes de la mutuelle du moment que le statut n'a pas changé. »
En date du 31 Mai, un employé de la SOBUGEA du nom de Jean-Claude HABONIMANA surnommé Roy est décédé. Sa mort serait liée à ce problème de soins de santé du personnel.
C'est en date du 6 juin, le lendemain de son inhumation, que le général de brigade Télésphore IRAMBONA le numéro 1 de la SOBUGEA, a déclaré que les modalités de soigner le personnel ont changé. C'était sur les ondes du groupe de presse IWACU. « Il y a eu modification de la façon dont ils sont soignés. Ce sont les bons qui étaient utilisés pour les faire soigner. C'est parce que nous avons jugé que c'est un secteur que nous devons suivre de près pour la bonne gestion du patrimoine de l'entreprise, et compte tenu des injonctions de la hiérarchie, en rapport avec l'organisation des soins de santé par la mutuelle, non seulement pour les employés de la SOBUGEA, mais aussi pour les autres. »
Les 269 employés de la SOBUGEA demandent de la lumière à propos de leurs contributions des soins de santé, des cotisations dont ils ignorent jusqu’à présent la destination.