Le général de brigade Télésphore IRAMBONA, administrateur directeur-général de la SOBUGEA serait en train de chercher par tous les moyens l'avortement de la grève du personnel prévue à partir du 9 juillet prochain. Selon notre source au sein de cette entreprise, cela se fait à travers des réunions tenues par le numéro 1 de la SOBUGEA à l'endroit de certains travailleurs.
Ce témoin donne l'exemple d'une rencontre qui a eu lieu ce dimanche dans un bistrot situé dans la zone Kamenge. « Nous sommes étonnés par l'attitude du directeur qui organise des réunions ici et là dans les cabarets. Ce dimanche, ils se sont rencontrés au bar ku Mutwenzi situé à kamenge. C'était un groupe d'au moins 10 personnes, toutes membres du parti CNDD-FDD. On leur a dit que ceux qui vont observer le mouvement de grève seront chassés dans le but de faire avorter cette grève. Il leur a dit de déclarer qu'ils ont signé par force et non par volonté. »
Le personnel de la SOBUGEA demande à leur employeur de cesser ce genre de divisions dans la mesure où il défend des intérêts communs. « Nous avons le droit de défendre nos intérêts. Pour ce, nous demandons au général de brigade Télésphore IRAMBONA d'arrêter ce comportement qui n'est pas digne d’une telle autorité. »
Les travailleurs de cette entreprise restent campés sur leur position, tant que les sanctions prises contre deux de leurs leaders ne sont pas annulées. « Nous avions souhaité procéder par la voie du dialogue mais notre employeur refuse de négocier. Nous avons entendu qu'il y a encore 6 membres qui doivent être emprisonnés mais cela ne nous décourage point. Tant que le premier secrétaire du syndicat n'est pas libéré et que les sanctions contre les membres du syndicat ne sont pas levées, la grève reste maintenue. »
Suspendu dans ses fonctions le 22 Juin dernier, Amissi HAKIZIMANA, premier secrétaire du syndicat du personnel de la SOBUGEA a été arrêté le 27 du même mois par des agents du service national de renseignements et vient de passer 4 jours au cachot.
Les informations qui sont parvenues à la RPA révèlent qu'au moins 50 employés de la SOBUGEA ont été forcés par l'ADG à signer un acte d'engagement pour renoncer au mouvement de grève. Selon une source de la RPA, ils étaient dans une réception au bar Zion Beach appartenant à un homme d'affaire Sion NIKOBIRI, c’était à l'occasion de la commémoration du 56ème anniversaire de l'indépendance du Burundi.