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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les burundais s’insurgent contre des contributions intempestives dont ils font toujours objet

juillet 30, 2018 3269
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Le 28 Juillet 2018 a marqué le 1er jour de collecte des contributions destinées aux vulnérables. Une activité qui s'est timidement déroulée dans plusieurs provinces du pays. Certains disent que leur situation économique ne leur permet pas de faire des dons, aussi petits soient-ils. Quant aux autres, ils ne voient carrément aucun intérêt à aider les autres, si c’est par contrainte.

Ce samedi matin, dans des quartiers de la ville de Gitega et sur toutes les collines de la province Gitega, des administratifs à la base et des jeunes Imbonerakure ont fait le porte à porte pour collecter des contributions à donner aux vulnérables comme ça a été décidé par le gouvernement. Ils avaient des sacs dans lesquels ils mettaient ce qu'ils collectaient. Ces dernières sont composées de vivres, habits, chaussures et argent. Ils avaient aussi des stylos et feuilles A4 ou des cahiers pour enregistrer ce que l'un ou l'autre donnait.

 

Toutefois, il n'y avait pas d'enthousiasme dans cette activité. Certains ont même avoué qu'ils l'ont boycottée exprès. Ceux-là disent qu'ils ne voient aucun intérêt d'être contraints à aider les autres. Les autres ont des doutes sur la destination des objets collectés. D’autres expliquent qu'ils n'ont rien à offrir aux autres dans la mesure où eux aussi font face à une précarité sans nom.

 

Ils demandent plutôt à Bujumbura de faire tout pour assainir ses relations avec la communauté internationale afin que cette dernière puisse débloquer les financements dont le Burundi a besoin pour faire face à ses problèmes.

 

A Kirundo et à Makamba, la situation était Presque identique. Les Imbonerakure de ces localités faisaient du porte à porte habillés en agents de la Croix rouge. Nos sources à Kirundo font savoir que ces jeunes du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd ont fait recours à la force et aux intimidations. Ceux qui s’acquittaient de ces contributions étaient enregistrés dans un carnet. Quant à ceux qui n’ont pas trouvé de quoi contribuer, ils ont été passés à tabac.

 

Après la collecte, les objets collectés ont été acheminés aux bureaux des zones ou aux chefs-lieux des communes, en attendant la distribution.

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