Détournement, fraude, malversation et spéculation concourent dans la qualification des actes du Lieutenant-Colonel NGENDAKURIYO Dedith, SS 0680 de la matricule, commandant du 4ème bataillon MINUSCA. Selon les informations recueillies auprès de ce contingent burundais en mission de maintien de la paix en République Centre Africaine depuis mi-Mars 2018, une certaine somme d’argent est destinée à chaque militaire pour se procurer du cirage pour chaussures. Au moment où cet argent est débloqué en dollars américains, l’officier payeur, lui, le distribue aux destinataires en monnaie locale qu’est le franc CEFA. Ainsi donc, chaque militaire se retrouve soutiré d’un montant de 1.8 USD, et ceci pour des militaires qui s’évaluent à 750 hommes.
Selon notre source au sein de la MINUSCA, c’est cet argent qui est par la suite utilisé par le Lieutenant-Colonel NGENDAKURIYO Dedith, commandant bataillon, dans la commercialisation de boissons au sein de son contingent.
Les informations de notre source révèlent aussi que depuis les grossistes jusqu’aux différents points de vente de ces boissons, le transport est assuré par les véhicules de l’armée burundaise. Des véhicules qui normalement sont approvisionnés en carburant par les Nations Unies.
A un prix normal, une bouteille de bière s’achète à 700 franc CEFA et les militaires proches du commandant bataillon l’achètent à 800 franc. C’est-à-dire ceux qui se trouvent à Sibut où est situé le centre de commandement contingent. Pour les militaires burundais qui se trouvent dans les cinq autres villes éloignés de Sibut, ils achètent la même bouteille entre 1200 et 1300.Aucune de ces villes n’est située à moins de 200 km de Sibut, et trois cent casiers sont commercialisés à chaque coup.
A cet effet, en sus de l’argent leur escroqué, ces militaires du contingent burundais de la MINUSCA déplorent amèrement le fait de passer une nuit blanche à assurer la garde des véhiculent qui ravitaillent ces boissons au moment d’éventuelles panes pour par après en acheter à des prix exorbitants et surtout spéculateurs. Ils lancent un appel pressant au Chef d’Etat-major Général de l’armée burundaise à prendre en considération leurs lamentations et ainsi couper court avec cette malversation et vol organisé.