Cette gestion frauduleuse des médicaments du contingent burundais de l’AMISOM date déjà de l’année 2016.
Cette année-là, l’UNUSOA a remis la tâche de soigner les troupes burundaises en mission de maintien de la paix à l’Etat du Burundi.
Comme le révèlent nos sources en Somalie, il y avait encore des stocks. L’UNISOA a continué de donner des médicaments pour le contingent jusqu’au mois de Juin 2016. Le pharmacien de l’époque a été remplacé par le chargé du stock avant la fin de sa mission.
L’année 2017, la tâche d’achat des médicaments et autres matériels des soins de santé pour les troupes en mission de maintien de la paix est confié à l’Etat du Burundi.
Nos sources font savoir qu’aujourd’hui les médicaments et autres matériels de soins sont insuffisants au regard de l’effectif des militaires à soigner.
Un des militaires donne l’exemple de 100 comprimés pour plus de 5400 militaires répartis sur 19 différents détachements implantés sur le sol somalien. Comme conséquence, des complications des maladies sont signalées et des transferts des patients, soit vers Nairobi ou Bujumbura, sont souvent enregistrés.
La semaine dernière, continuent nos sources, une dizaine de militaires a été transférée suite à des complications. Certains des militaires souffrent des maladies liées à la malnutrition et à la sous nutrition à cause du travail fatiguant qu’ils font et qui nécessite une bonne alimentation. Ces militaires demandent au bureau des Nations Unies chargé du soutien de la Somalie de reprendre les soins et le contrôle de l’alimentation des troupes et de l’armement pour qu’ils puissent bien prester. Au cas contraire, les militaires burundais en mission de maintien de la paix en somalie sont aujourd’hui exposés à tous les dangers.