Ces travailleurs de la SOGESTAL KIRIMIRO révèlent que leur directeur Samuel NIBITANGA utilise mal les biens de cette entreprise. Au moment où la société possède des mécaniciens qui sont payés pour l'entretien des véhicules, les informations fournies par certains travailleurs font savoir que le Directeur, sans consulter personne, fait réparer les véhicules dans un garage du président du parti CNDD-FDD à Gitega. « Il a pris quelques voitures et les a acheminées à la 13ème Avenue Nyamugari, dans un garage appartenant à un certain Georges NSHIMIRIMANA qui se trouve être le président du parti CNDD-FDD à Gitega. Et ce que l’on a pu constater, c’est que les mécaniciens dudit garage ne sont pas bien outillés car ces véhicules tombent tout le temps en panne. De plus, ils font de la surfacturation. »
Pire encore, comme le témoignent toujours les travailleurs, leur directeur arrive au stade d'aller faire réparer les véhicules à Bujumbura. Pour le personnel de la SOGESTAL KIRIMIRO, ce serait une astuce pour pouvoir détourner les biens de la société. « Il y a également 10 voitures qui ont été confiées aux soins du garage AZIZ et d’un certain Faucon. Tous ces deux garages sont à Bujumbura, et plus précisément en zone Buyenzi. Quelques fois ces propriétaires de garage viennent à la SOGESTAL KIRIMIRO pour les réparations. Celui qui se hasarde à dénoncer ces magouille se voit donné une lettre d’avertissement ou de suspension. Et tout ça pour nous intimider en vue de nous clouer le bec. »
Un personnel privé de salaires depuis plus de 2 mois
SOGESTAL KIRIMIRO est une entreprise de dépulpage du café. Basé à Gitega, cette société regroupe les caféiculteurs des provinces de Gitega, Muramvya, Karusi, Rutana et Ruyigi. Selon les agents de la SOGESTAL qui se sont entretenus avec la RPA, la récolte a été très bonne cette année. Raison pour laquelle ils ne comprennent pas comment ils peuvent passer 3 mois sans rémunération. « Nous avons eu notre dernier salaire au mois de mai. Ca fait déjà trois mois d’arriérées. On entre dans le quatrième mois sans avoir aucun sous. On ne sait pas pourquoi. Pourtant, la production a été très bonne cette année. »
Pour le moment, les agents de cette société ne peuvent même pas revendiquer leurs droits, sous peine de se voir taxés de rebelles ou d’insurgés. « On ne peut rien demander malheureusement parce que si tu te hasardes à poser des questions relatives au salaire tu risques ta vie. Vous êtes au courant de ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. »
Pour le moment, ces agents demandent au Conseil d’Administration de la société d’intervenir pour les rétablir dans leurs droits surtout qu’ils n’ont pas pour le moment les moyens pour envoyer leurs enfants à l’école.
Contacté à ce propos, Samuel NIBITANGA, le numéro un de SOGESTAL KIRIMIRO, a indiqué à notre rédaction qu’il ne peut pas s’exprimer au téléphone.
