Ces militaires qui réclament le droit au congé sont positionnés dans la réserve naturelle de la Rukoko et dans les régions frontalières avec le Rwanda. Ils font savoir qu’ils ont été recommandés par leurs commandants d’être toujours aux aguets car la sécurité n’est pas bonne. Des arguments que ces militaires qualifient de non fondés « Certains de nos chefs indiquent qu’on ne peut pas avoir de congé car la sécurité n’est pas bonne, que le Rwanda voisin peut nous attaquer d’un moment à l’autre. Pourtant, les mêmes chefs rentrent chaque week-end. On se demande pourquoi ils disent que la sécurité n’est pas bonne au moment où les autorités à la tête du pays ne cessent de clamer haut et fort que la sécurité est totalement bonne sur tout le territoire national. »
Ces militaires indiquent qu’ils ne peuvent pas travailler tranquillement suite au manque de congé leur permettant d’aller visiter leurs familles. « On ne peut pas travailler comme il faut quand on a des mauvaises nouvelles de chez soi et qu’on n’a pas le droit de s’y rendre. On bénéficiait auparavant de 15 jours de congé annuel. C’est-à-dire 21 jours de congé et 15 jours périodiques, équivalents aux 15 jours de congé. Aujourd’hui, personne ne bénéficie de ces différents congés alors que, même quand on était en guerre, on avait droit au congé. »
Ces militaires indiquent que, celui qui a de la chance bénéficie de quelques jours seulement. Et de demander aux autorités militaires de les rétablir dans leurs droits.