Les employés de la société de télécommunication LUMITEL font savoir qu’ils ont suspendu le travail dans tout le pays dans le but de manifester leur colère contre le comportement de leur employeur qui viole le code du travail.
« Parmi ces multiples problèmes, le premier concerne les contrats. L’employeur peut te renvoyer lundi en disant que le contrat a expiré, et il te rappelle mercredi pour te proposer un poste de stagiaire. Si tu touchais entre 250.000 et 300.000 franc burundais, tu te retrouves avec un salaire de 90.000 franc par mois. Avec ce salaire, on t’exempte de toute taxe. Le problème qu’on a aujourd’hui, c’est qu’on ne sait pas comment notre salaire est calculé. Aujourd’hui tu peux toucher 100.000, demain 200.000 et le mois suivant 80.000. Nous sommes vraiment mal traités. » Explique un des employés
Ainsi, les travailleurs de la société LUMITEL s’inquiètent de la perte que cela peut causer au niveau des caisses de l’Etat du fait qu’il n’y aura plus de collecte de taxes sur leurs salaires comme c’était le cas auparavant. « Imaginez 250 personnes qui vont être renvoyées et comptez les taxes qu’ils allaient payer à l’Etat vu que les 250 stagiaires qui vont les remplacer vont passer 12 mois sans payer de taxes. Cela va faire chuter l’économie du pays. »
C’est la 2ème fois qu’ils font la grève. Ces employés indiquent que l’inspecteur général du travail au Burundi avait débuté un arbitrage dans le dialogue entre ces travailleurs et leur employé afin de trouver une solution à ces problèmes. Mais, ce dialogue n’a pas continué du fait que cet employeur a refusé de reconnaitre les personnes mandatées par ces employés dans ce dialogue. Ces travailleurs demandent à leur employeur d’accepter de s’asseoir avec eux pour régler ces problèmes. Au niveau de l’inspection du travail, ils reconnaissent que le dossier LUMITEL est en cours de traitement mais qu’ils ne peuvent pas nous en dire plus.