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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les militaires burundais de l’AMISOM contraints à jeûner

octobre 01, 2018 2516
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Climat tendu entre les militaires burundais de la 2ème compagnie du 49ème bataillon de l’AMISOM. Pour origine, leur ration est détournée par leur responsable qui, d’ailleurs, leur exige de manger une fois par jour.

Ce climat malsain s’observe depuis ce vendredi. Le Major MAGUME de la matricule SS 1956 à la tête de la 2ème compagnie du 49ème bataillon de l’AMISSOM a obligé à ses soldats de pratiquer le jeûne parce que la ration est insuffisante et que le ravitaillement n’est pas pour bientôt. Ses soldats n’ont pas obéi à cet ordre car leur ration est détournée par ce major.

 

« La ration est sur le point de s’épuiser alors que le ravitaillement n’est pas programmé pour bientôt. Il a obligé les soldats à faire le jeûne. Ces derniers ont refusé. Maintenant, il a été pris de panique car il craint d’éventuelles sanctions » Témoigne un des militaires

 

Dans ce détournement de la ration des militaires, le Major MAGUME bénéficie de la complicité d’un sous-officier qui réceptionne la ration à l’ACADEMY situé à Mogadiscio. Ce dernier vend une partie de la ration pour ensuite transférer l’argent détourné au Major MAGUME.

 

« La ration provient de Mogadiscio pour l’emmener ici à Balade. Il a un complice sous-officier à Mogadiscio. C’est lui qui vend une partie de la ration. Au lieu d’avoir une ration de 15 jours, nous avons à peine une ration d’une semaine. Ce sous-officier réceptionne la ration à l’ACADEMY. Après la vente d’une partie, il transfert à ce major l’argent via l’envoi EDICI »

 

Le Major MAGUME  bénéficie également de la complicité de sa hiérarchie. Comme l’indique ses subalternes, il a opéré plusieurs détournements depuis le mois de Juin et il n’a jamais été inquiété. « Il a vendu la ration pour 300 dollars. L’affaire est arrivée même dans les oreilles du commandant bataillon mais nous ne savons pas comment ça s’est terminé. A notre arrivée, il a vendu un fut de carburant. Ensuite un autre fut et 6 bidons de carburant. Quand il a vu que ça faisait beaucoup de bruits, il a abandonné le détournement du carburant pour se consacrer à celui de la ration alimentaire. »

 

Nous avons contacté le porte-parole de l’armée, le Colonel Floribert BIYEREKE, après une brève présentation, il nous a raccrochés au nez.

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