Les employés de la société de télécommunication Lumitel ont suspendu le travail depuis le 06 Septembre 2018 suite au conflit lié à leur statut de travail qui les oppose à leur employeur. Même si ce litige a été suivi de près par l’inspection générale du travail avant que le ministère de la fonction publique prenne la relève, les travailleurs de Lumitel font savoir que ce processus a été émaillé par beaucoup d’irrégularités. « Nos représentants ont eu des doutes car ils nous ont dit que le ministre a reçu le 21 Septembre le dossier concernant le procès-verbal de la non-réconciliation. Il a alors mis en place un conseil d’arbitrage le 08 Octobre. La loi prévoit que le conseil d’arbitrage dispose de moins d’une semaine pour étudier ce dossier mais il a remis le procès-verbal au ministre de la fonction publique le 19 Octobre. Le ministre avait quatre jours pour écouter les deux parties en conflit mais jusqu’à présent il n’a pas encore convoqué les représentants des travailleurs. »
Au lieu de privilégier le dialogue, leur employeur a préféré faire recours au tribunal du travail. Et comme la voie du dialogue a été écartée, ces travailleurs demandent au ministre de la fonction publique d’envoyer le procès-verbal de leur dossier au tribunal du travail pour que ce dernier puisse trancher. « Dès le départ, notre employeur a refusé de participer aux séances de conciliation. Il a préféré envoyer une correspondance au conseil d’arbitrage au lieu de s’asseoir et discuter avec nous. Ce dernier nous a alors dit que puisque notre employeur a déjà soumis ce dossier à la justice, il n’y avait pas d’autres alternatives. Au fait, nous nous sommes rendus compte que le conseil d’arbitrage était du côté de l’employeur. Raison pour laquelle nous demandons au ministre de la fonction publique de transmettre notre dossier au tribunal du travail pour que ce tribunal puisse décider si les travailleurs vont retourner au travail ou pas.»
Contacté à propos, le ministre de la fonction publique nous a signifié avoir déjà transmis le dossier, non pas au tribunal du travail, mais plutôt à celui du commerce. Ce que les travailleurs de Lumitel trouvent insensé. Autre fait que ces employés ne comprennent pas, c’est le comportement de leur employeur qui a déjà commencé à recruter d’autres agents alors que ce dossier n’est pas encore clôturer.