La population de la commune Rutovu de la province Bururi révèle que Daphrose Ntiranyibagira, président du tribunal de résidence de la commune, exige une somme de 30.000 francs burundais qu’elle qualifie de frais de déplacement sur moto pour se rendre sur terrain, lorsqu’il s’agit de régler les conflits fonciers. « On ne peut pas avoir une audience sans trouver de l’argent à lui donner. Vous savez, les conflits fonciers sont réglés surtout par les tribunaux de résidence. Alors, nous faisons des va-et-vient si nous n’avons pas payé cet argent. La somme exigée au minimum est de 30.000 francs burundais. Elle dit que ce montant sera utilisé pour ses déplacements sur moto. Même si nous allons la chercher au bureau, nous ne la trouvons pas car elle ne se présente qu’à midi. »
Contactée à ce propos, Daphrose Ntiranyibagira, président du tribunal de résidence de Rutovu, a semblé s’intéresser plus sur notre informateur que sur les accusations dont elle fait l’objet. « Qui a dit ça ? Dites-le-moi afin que je puisse faire un démenti. Il faut que vous nous donniez leur identité pour pouvoir les identifier et savoir pourquoi ils disent ça. Nous nous déplaçons sur les frais du tribunal. »
Même si le président du Tribunal de résidence de Rutovu semble ignorer les accusations à son égard, la population, quant à elle, demande que cette autorité soit limogée de ses fonctions.