Dans une interview accordée ce jeudi à nos confrères de la Radio Isanganiro, Damien Barindambi, l’administrateur de la commune Mutimbuzi, s’insurge contre toutes les allégations qui lui sont reprochées par le conseil communal. Selon lui, ce conseil a pris une décision sans faire des enquêtes approfondies. « Les dettes dont il est question ont été contractées suite aux activités qui ont été réalisées dans la commune en cette année 2018. Le paiement n’a pas pu s’effectuer à temps parce que le comptable était malade. Il est mort avant d’avoir régularisé nos créanciers. C’est maintenant alors qu’on s’organise pour payer les dettes. Ce n’est pas parce qu’on avait donné des marchés. Nous avions commandé des matériaux de construction pour le finissage des activités en cours, notamment pour les travaux communautaires, raison pour laquelle la dette était très élevée. »
De plus, il y a d’autres motifs derrière sa destitution par le conseil communal, précise Damien Barindambi. « Ma destitution n’est pas seulement liée aux dettes qu’on a envers nos fournisseurs ou nos créanciers. C’est plutôt en rapport avec les parcelles dont les conseillers communaux veulent s’accaparer. Donc, je suis un obstacle pour eux. Le fait est que je ne peux pas passer outre les injonctions du ministère de l’aménagement du territoire pour satisfaire les intérêts de quelques individus. »
L’administrateur communal de Mutimbuzi demande la mise en place d’une commission indépendante pour faire des enquêtes. « Je demande qu’il y ait des enquêtes approfondies, et qu’une commission indépendante soit mise en place pour éviter toute spéculation afin de pouvoir trouver un compromis. »
L’administrateur de la commune Mutimbuzi, Damien Barindambi avait été destitué par le conseil communal, il y a de cela une semaine. Une destitution qui n’a pas été validée par le gouverneur de la province Bujumbura, Nadine Gacuti. Cette dernière a plutôt précisé que l’administrateur devrait plutôt rester en place en attendant de vider le contentieux entre lui et le conseil. Et le conseil communal a déjà porté plainte auprès de la Cour anticorruption